Le nom d'Inès Ibbou ne dit probablement rien mais, il se fraie un chemin dans la cour des grands et irrémédiablement un autre vers le podium. Inconnue au bataillon, il y a seulement quelques mois, cette tenniswoman, a été propulsée sur le devant de la scène tennistique. Elle a fait sensation en frappant un grand coup dans le court des stars. Elle s'est même permis le luxe de se qualifier au second tour du très prisé tournoi de Rolland-Garros et se classer dans le top 50. Un exceptionnel parcours jamais réalisé par les Algériens sur ce court où les meilleurs tennismen et tenniswomen s'y produisent chaque année. Inès Ibbou a réussi son pari dans une conjoncture où le sport national est pratiquement mis en berne et où les différentes disciplines sont plongées dans une profonde léthargie. C'est pourquoi cet exploit est digne d'être mentionné d'autant que la petite Innès appartient toujours à la catégorie juniors et qu'elle est donc promise à un bel avenir pour peu, qu'elle soit sérieusement prise en charge. Et là est la grande appréhension quand on sait que pas mal de jeunes athlètes algériens de très haut ont vu cet avenir compromis par manque de stratégie et de prise en charge à même de leur permettre d'atteindre les cimes. Inès Ibbou mérite tous les égards pour lui permettre de progresser et, partant, de représenter dignement les couleurs nationales. A défaut, elle connaîtra le même sort que celui des autres jeunes sacrifiés sur l'autel de l'indifférence et de l'incompétence. Si elle rate le virage, son avenir sera réduit à néant. D'où la nécessité de partir ailleurs, dans des académies connues pour leur sérieux qui lui prépareront le terrain de l'avenir. C'est la condition sine qua non si on veut que cette tenniswoman de talent intègre le très fermé cercle des grandes championnes des courts de tennis. C'est tout le mal qu'on lui souhaite. Bon vent.