Les 100 postulants (60 à Dahmouni – 40 à Ain Bouchekif) attendent l'établissement de la liste des bénéficiaires. Ils l'ont fait savoir par le biais d'un communiqué remis à notre rédaction dont une copie a été adressée à la haute instance. Certains logements ont été réceptionnés il y a plus de six ans lors de la remise des clés aux 100 bénéficiaires au chef- lieu de Tiaret en 2010. Depuis cet événement, aucune suite n'a été donnée aux 100 pères de famille. Ainsi, et rien que pour l'exemple, une armada de directeurs régionaux se sont succédé à la tête de la direction régionale du FNPOS dont des responsables incarcérés et d'autres limogés. Cette valse des responsables indélicats et sans expérience a laissé le parc en souffrance sur cale et les travaux a l'arrêt. Ces 100 logements ont pris beaucoup de retard dans leur réalisation et les lieux sont transformés en des cités fantômes et occupées par des délinquants. Les postulants à ce programme attendent l'établissement de la liste définitive, surtout quand on sait que certaines unités ont été réceptionnées il y a cinq ans sans être distribuées à qui de droit. A Dahmouni, on enregistre 60 habitations fin prêtes entrant dans ce programme qui attendent leurs occupants depuis 2010 lors de la visite de l'ex-ministre Tayeb Louh. A Bouchekif, le programme a connu le même sort : une cité abandonnée depuis des lustres, aucun responsable n'a eu le courage de prendre en charge le projet. La question qui se pose aujourd'hui : la tutelle sait-elle ce qui se passe dans son secteur à propos du fameux programme FNPOS ? Selon certaines sources, les raisons du retard dans la distribution de ces 100 logements résident dans le rejet des listes confectionnées à chaque désignation d'un responsable à la tête de l'organisme il y a un peu plus de cinq années, au moment où ces logements étaient encore en construction. Des candidats ont vu leur dossier rejeté et remplacé par d'autres prétendants proches des ex-cadres « Tchippa (corruption) oblige », comme l'a souligné un citoyen enseignant originaire de Tiaret. Aujourd'hui le visiteur n'en croyait pas ses yeux sur la situation dans laquelle se retrouvent les deux cités, les murs lézardés, les vitres de plusieurs fenêtres ont subi des dégâts assez importants. De l'extérieur, la boiserie arrachée, une toile d'araignée de fil électrique, et autres anomalies nous offrent une image désolante. Si les pigeons ont trouvé refuge durant le jour , la nuit est réservée pour les délinquants et autres individus, nous confie un père de famille retraité. Les directives du ministre qui a insisté sur l'urgence d'accélérer et de respecter les délais afin de distribuer les logements aux bénéficiaires mais en vain. Chez nous à Tiaret, tout s'arrête. Et les instructions ministérielles ont dévié vers d'autres chemins qui mènent au couloir de la traîne.