La ministre de l'Education nationale qui fait objet d'une campagne malsaine de déstabilisation depuis plusieurs semaines avec un pic depuis l'avènement de l'histoire de l'arabe dialectal, promet de ne pas lâcher prise, de ne pas céder aux pressions et de continuer à travailler dans l'intérêt de l'école. Hier, lors d'une conférence de presse tenue à Alger en marge de la conférence régionale sur les résultats de l'année scolaire 2014-2015 dans les wilayas du nord portant sur l'évaluation de la réforme, la ministre a, encore une fois, répondu aux rumeurs et atteintes qui guettent son secteur. S'adressant aux parties qui investissent dans la rumeur et font de l'enseignement de la langue arabe un cheval de bataille, la ministre a déclaré que «personne n'est plus nationaliste que l'autre, l'intérêt de l'élève passe avant tout et nous continuerons notre politique de développement et de modernisation de l'école malgré ces campagnes de déstabilisation». Benghebrit a, en effet, démenti, pour la énième fois, les renseignements faisant état d'un enseignement en arabe dialectal en primaire, source de polémique et d'attaques atroces au secteur et à sa personne ces derniers jours. Elle a, dans ce sillage, rappelé que la langue arabe et son enseignement sont incontestables et que la Constitution et la loi d'orientation sont claires à ce sujet et qu'il ne faut donc pas tromper la société», a-t-elle dit. Et d'expliquer qu'initialement, l'information détournée de son sens était d'inculquer à l'enfant en préscolaire et en première année primaire la langue académique progressivement en lui expliquant les sens des mots et les expressions de base en langue maternelle (dialectal, amazighe, français ou autre). Cette méthode est déjà utilisée par plusieurs enseignants et éducateurs pour un meilleur apprentissage au profit des enfants. Pour ce qui est des rencontres d'évaluation ayant suivi la conférence nationale en juillet sur l'évaluation de la réforme, la ministre de l'Education nationale a noté que les professionnels et les experts de son secteur ont relevé un ensemble de lacunes et des disfonctionnements à réparer à court et à moyen termes. En effet, un ensemble de recommandations a été retenu pour une meilleure rentrée scolaire, un meilleur déroulement des prochaines années et encore de meilleures conditions pour les examens officiels notamment le baccalauréat. Pour ce faire, une commission ministérielle sera installée pour le suivi et l'application des nouvelles orientations au profit de l'école. Avant de parler de la prochaine rentrée, Mme Benghebrit a estimé qu'il est inadmissible de constater des variations de résultats dans le sens négatif dans des régions disposant des mêmes moyens humains et matériels. Une situation suscitant des investigations et des explications. Selon la ministre, certains établissements enregistrant de mauvais résultats scolaires sont concernés par un nombre important d'absences d'enseignants. En effet, les arrêts de travail médicaux répétitifs et autres feront objet d'enquête que les directions de l'éducation solliciteront auprès de la Caisse nationale d'assurance et de la sécurité sociale (Cnas). Pour ce qui est des revendications syndicales et les risques de grèves, la première responsable de l'éducation nationale a rappelé que les portes du dialogue «sont toujours ouvertes» et qu'une rencontre avec des syndicats est prévue dans les prochains jours. En somme, la conférence touchant toutes les directions de l'éducation du nord, du centre du pays et des Hauts-Plateaux devra mettre plus de lumière sur les choses à revoir pour une meilleure rentrée en septembre.