Mohamed Salah est un nouveau joueur de la Roma ou pas. En effet, l'attaquant égyptien tente de la faire à l'envers, le voilà au centre d'un joli imbroglio qui concerne le club romain, Chelsea et la Fiorentina. La Roma a officiellement présenté Salah. «Nous avons un contrat et nous ferons valoir nos droits», a soutenu le propriétaire de la Fiorentina, Andrea Della Valle, confirmant ainsi qu'on est loin de connaître le fin mot de l'histoire. Une histoire qui a débuté le 2 février dernier, lorsque l'Egyptien débarque pour un prêt de six mois en provenance de Chelsea. Un prêt qu'il est alors possible de prolonger d'un an en lâchant un million d'euros, avec une opportunité de rachat définitif avant janvier 2016 pour 18 bâtons. Les excellentes prestations de Salah font d'ailleurs penser que tout se passera tel quel. Puis la thune, les ambitions personnelles, les intérêts économiques s'en mêlent. Une Salah'ffaire. Le document de la discorde Abordons directement l'aspect paperasse et administratif. En février, Mohamed Salah et ses agents se sont couverts avec un document signé par un dirigeant de la Fiorentina, précisément son administrateur délégué, Sandro Mencucci. Il y est stipulé (dit, raconté, gravé) que c'est bien le joueur qui aura le dernier mot sur sa permanence en Toscane, et que son consentement pour une éventuelle prolongation du prêt devra arriver par écrit. Problème, ce fameux papier n'a pas été enregistré dans les bureaux de la Lega au moment du transfert. Selon la Fiorentina, qui l'a pourtant signé en son âme et conscience, il n'a aucune valeur. Selon le clan Salah, il en a, beaucoup. Comme souvent dans ce genre de cas, c'est la Fifa qui aura le dernier mot, sa réglementation étant moins rigide. En attendant, la Viola a déposé le contrat du joueur pour la saison 2015-2016 et n'a pas l'intention d'activer son TMS (Transfer Matching System). Reste la solution du tribunal du travail italien, mais l'Egyptien s'exposerait à des sanctions en violant la clause de la compromission chère à la FIGC, qui tient à ce que tout reste dans le cadre des institutions sportives. La bonne poire violette On va finir par croire que ce n'est plus un hasard. En effet, ce n'est pas la première fois que la Fiorentina se retrouve dans ce genre de situation délicate. Montolivo avait été publiquement destitué de son brassard après avoir refusé de prolonger son contrat. Ljajic avait été privé de Milan avant d'être envoyé à la Roma, Berbatov avait mis une carotte de dernière minute, il y a deux ans. Enfin, il y a quelques jours, au siège du club, c'est le jeune Serbe Milinkovic-Savic qui a retourné sa veste alors qu'il tenait le stylo dans sa main, prêt à signer. Motif ? Sa fiancée ne veut pas habiter à Florence. Sacré canard. Du coup, ben il va signer à la Lazio. Bref, Salah est donc en très bonne compagnie, reste qu'il a démontré toute son ingratitude en désertant un club qui l'avait relancé, et qu'il avait relancé à coups d'exploits. Qui plus est, la volonté ouvertement affichée d'aller dans une autre équipe transalpine (d'abord l'Inter, puis la Roma) a aggravé son cas. Mais non contents de se faire enfler, les dirigeants toscans lui avaient proposé un nouveau contrat de trois millions d'euros pour le faire changer d'avis. En vain.