Hier, un communiqué parvenu à notre rédaction de la présidence de la République à la veille de la commémoration du 61e anniversaire de la révolution du 1er Novembre 1954 annonce que «le projet de la révision constitutionnelle sera bientôt rendu public, afin «d'instaurer une démocratie plus apaisée dans tous les domaines». Le texte souligne que «des réalisations restent à consolider, ou parachever, y compris dans les domaines politiques et de la gouvernance». Cette correction «aspire à consolider l'unité nationale autour de notre histoire, de notre identité nationale et de nos valeurs spirituelles et civilisationnelles, afin de promouvoir la place ainsi que le rôle de la jeunesse face aux défis du millénaire, indique le message du président Bouteflika en cette occasion marquant la commémoration du 61e anniversaire de la Révolution de 1954. La révision «ambitionne également à travers les garanties nouvelles proposées de conforter le respect des droits, et des libertés des citoyens, ainsi que l'indépendance de la justice.» Le président de la République a souligné que «la même approche» guide aussi «l'approfondissement de la séparation et de la complémentarité des pouvoirs, en même temps que l'opposition parlementaire sera dotée des moyens d'assurer un rôle plus actif, y compris la saisine du Conseil constitutionnel». Le président Bouteflika a relevé dans ce sillage que la dynamisation des institutions constitutionnelles de contrôle, tout comme la mise en place d'un mécanisme indépendant de surveillance des élections «participent d'une même volonté d'affirmer et de garantir la transparence dans tout ce qui est relatif aux grands enjeux économiques, juridiques, et politiques dans la vie nationale.» Le Président exprime son souhait «que cette révision constitutionnelle contribuera à l'affirmation d'une démocratie plus apaisée dans tous les domaines, ainsi qu'à davantage d'épanouissement des énergies des acteurs politiques, économiques et sociaux du pays, au service des intérêts de notre peuple qui est la source exclusive de la démocratie et de la légitimité, le peuple est le seul arbitre souverain de l'alternance au pouvoir». La dernière proposition contenue par la dernière phrase n'est pas explicitement pour une limitation du nombre de mandats présidentiels. Il faut attendre la publication du projet de révision constitutionnel, pour être fixé définitivement sur un aspect important des modifications qui seront proposées, celui de l'alternance à la magistrature suprême.