Les malades atteints de l'hépatite C n'auront plus besoin de galérer pour avoir leur traitement. Ainsi, l'Etat algérien n'aura plus besoin d'importer les médicaments contre cette pathologie, car un laboratoire algérien privé a pu finalement produire et fabriquer le traitement. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a indiqué en marge des travaux du 5e rencontre régionale d'évaluation des wilayas de centre, que le traitement contre l'hépatite C sera disponible sur le marché algérien et avec une fabrication faite par un laboratoire algérien relevant du secteur privé. Ajoutant que ce laboratoire devra animer, prochainement, une conférence de presse afin de donner plus de détails sur ce produit. Par ailleurs et concernant les médicaments périmés stockés dans des officines, Abdelmalek Boudiaf a noté que le pourcentage de ces médicaments dans le monde est estimé à 5% alors qu'en Algérie ça ne dépasse pas les 2.5%. Lors de son allocution d'ouverture du séminaire, le premier responsable du secteur de la santé a rappelé que le plan de travail de l'année 2015 émane des résultats de l'opération d'audit qui a permis de mettre l'accent sur deux obstacles qui représentent la cause des dysfonctionnements enregistrés, à savoir un problème d'organisation et un problème de gestion. «Face à cette situation et en parallèle de la finalisation du nouveau projet de loi sanitaire qui détermine le nouveau cadre général organisant le secteur et garantissant les conditions de modernisation et de promotion du système de la santé vers les normes développées et efficientes, nous avons mis en place depuis 2014 une feuille de route de 24 points parallèlement à des instructions et directives allant dans le sens de la réhabilitation du service public de santé», a-t-il expliqué. Toutefois, le ministre de la Santé a fait savoir que la phase actuelle se caractérise par une vision réaliste prospective à même de garantir toutes les conditions d'un système de santé en rapport avec les changements épidémiologiques, sociaux et économique qu'a connus notre pays à tous les niveaux. Concernant la couverture médicale, le ministre a abordé les services spécialisés qui enregistraient un dysfonctionnement important notamment en matière d'oncologie, de chirurgie cardiaque en pédiatrie, la maternité et l'enfance. «En ce qui concerne le cancer, grâce aux mesures adoptées avec les entreprises Varian et Elekta, il a été procédé à la mise en fonction, durant l'été 2014, des services de radiothérapie et chimiothérapie au niveau de Sétif et Batna. Ce domaine a également été enrichi par l'ouverture du CAC de Annaba, ainsi que la mise en service de deux nouveaux accélérateurs au service de radiothérapie du centre universitaire de Constantine. Annonçant que durant le premier semestre 2016, des CAC de Draâ Ben Khedda, Sidi Bel-Abbès, Laghouat et Tlemcen, en plus du centre de Blida, soit un total de 14 nouveaux accélérateurs, ce qui permettra de réduire davantage les durées d'attente en attendant la réception des CAC de Béchar, Tiaret, Chlef, Béjaïa et Batna. En outre, le ministre a indiqué que dans le domaine de la pharmacie, «les mesures prises par l'Etat, notamment la mobilisation des ressources financières suffisantes au profit de la PCH et de l'IPA, ont permis d'assurer la disponibilité des produits pharmaceutiques tout en mettant fin à la logique de la rupture qui a longtemps caractérisé ce domaine». A cet égard, il a souligné qu'«en matière de médicaments, nous œuvrons actuellement à la promotion de la production nationale pour développer l'industrie pharmaceutique nationale et arriver à couvrir une grande partie de nos besoins». Dans un autre sillage, Abdelmalek Boudiaf a indiqué qu'il a été procédé à la mise en œuvre d'un plan national pour l'augmentation des capacités des établissements sanitaires en matière de la prise en charge des patients en réanimation médicale.