Les promoteurs de cette délocalisation expliquent ce choix par l'emplacement géographique de cette contrée située dans un carrefour d'échanges important. Environ une trentaine de marchands exerçant dans des conditions déplorables dans le pourtour de l'ex-marché de fruits et de légumes de Haï Es-Salem, dans la banlieue sud de la ville de Chlef, ont été délocalisés vers les locaux du nouveau marché couvert de proximité. Des locaux plus appropriés, réalisés il y a deux ans. L'opération, qui est à sa première phase, a touché cette semaine plusieurs marchands et vise, selon les responsables, à «inclure ces opérateurs dans le circuit officiel et les soustraire à l'informel». Situé à proximité de l'ancien marché informel à Haï Lala Aouda et dans une zone fortement urbanisée, l'actuel marché connaîtrait, selon les élus de l'APC de Chlef, une grande affluence au milieu d'un environnement repoussant et a nécessité la réalisation d'un autre espace. Les promoteurs de cette délocalisation expliquent ce choix par «l'emplacement géographique de cette contrée située dans un carrefour d'échanges». Par ailleurs, il convient de rappeler que la toute première inauguration et ouverture du nouveau marché de proximité a soulevé une vive polémique de la part du commerçant, il y a deux années de cela. Par conséquent, le marché, qui a ouvert ses portes durant le mois sacré de Ramadhan en 2013, a été déserté en l'espace de 72 heures. Les raisons avancées par les commerçants à cette époque sont relatives à l'absence cruelle de l'alimentation en eau potable, l'électricité ainsi que la désaffection des clients pour ce marché. À la satisfaction affichée du côté de l'APC, notamment celle des élus, on note toutefois le réquisitoire dressé par certains observateurs proches des associations. Certains vendeurs informels ont, dès le départ, affiché leur mécontentement quant à l'emplacement de cette nouvelle structure commerciale. L'endroit choisi pour l'implantation de ce marché, à en croire les propos de certains d'entre eux, est jugé inapproprié. Pour les élus, l'éradication du commerce informel ne peut être effective que par l'aménagement d'une nouvelle structure commerciale. La décision d'aménager un marché de proximité, doit-on le préciser, a été prise par la collectivité locale, après le recours à la menace brandi par les occupants des immeubles touchés par les désagréments engendrés par le commerce informel. «Nous exerçons dans ce marché depuis 1987. Nous n'avons jamais causé de désagréments à qui que ce soit. Au contraire, nous sommes au service de la population. Nous allons perdre tous nos clients qui se sont habitués à faire leurs courses dans l'ancien marché», lance, à la cantonade, un commerçant mécontent. Secondés par des forces de l'ordre, les agents de la Direction de commerce ainsi que les élus locaux ont participé à cette opération qui mettra fin ainsi au dispositif de «fête foraine» qui défigure encore plus la ville de Chlef. Et ce n'est pas. La circulation automobile sur la route menant de Haï Lala Aouda vers Haï Es-Salem est devenue plus que fluide après qu'elle a été très encombrée par les marchands et les clients qui investissait les trottoirs et la chaussée.