Détentrice de la 21e édition de la Coupe d'Afrique en handball qui s'est déroulée en Algérie en 2014, les Verts ont terminé à la modeste 4e place de la 22e édition qui s'est achevée samedi soir au Caire (Egypte) avec la consécration de l'Egypte face à la Tunisie (21 à 19). Même si l'échec était prévisible, il reste que les Algériens ont surpris leurs supporters en présentant un visage médiocre durant toute la compétition. Lors de la rencontre de classement pour la 3e place qualificative au Mondial français de 2017 contre l'Angola, les camarades de Berkous avaient la tête ailleurs. N'ayant pas digéré la défaite en demi-finales contre plus forts qu'eux, les Verts ont commis beaucoup d'erreurs qui ont permis aux Angolais de faire cavaliers seuls. En fait, ces derniers n'étaient pas plus forts que les Algériens, mais ce sont les protégés de Salah Bouchekriou qui leur ont facilité la tâche, au vu des innombrables erreurs commises durant toute la partie. Mauvaises passes, ratages face au but... beaucoup de fautes techniques qui ont eu pour effet de voir les Angolais survoler le match. Le scénario de 2006 se répéta puisque cette équipe avait barré la route aux Algériens pour le Mondial. Rahim a eu beau essayer de redynamiser ses camarades, mais ces derniers évoluaient avec un manque de concentration énorme. Ni Berkous ou Bouanani n'ont pu changer la donne. Ajouter à cela, ces sorties de deux minutes profitables aux Angola, à un moment crucial de la rencontre. Il était donc impossible de voir les Algériens revenir au score sauf en début de match (4-4) ou à la reprise de la seconde manche (11-11). Mais très vite, le sept algérien s'essouffle pour laisser l'adversaire faire ce qu'il veut sur le terrain en jouant avec une très grande aisance. Il joue presque seul. En fait, l'équipe angolaise a certes évolué, mais elle n'est pas plus forte que l'Algérie. Seulement, il faut se mettre à l'évidence, les protégés de Bouchekriou ne pouvaient donner plus qu'ils en avaient. C'est la triste réalité d'un handball algérien en décadence. Les choses doivent changer car si Bouchekriou est partant, il ne doit pas être le seul. Lorsqu'une équipe nationale qui a des échéances est mise au placard pendant plusieurs mois pour ensuite reprendre le travail à quelques mois d'un événement (Coupe du monde et Coupe d'Afrique), c'est qu'il y a un problème de gestion. La dernière participation des Verts au Mondial du Qatar devait être une alerte pour les responsables du ministère de la Jeunesse et des Sports, mais ces derniers ont laissé faire. La Fédération algérienne est certes autonome, mais elle doit rendre des comptes. Aujourd'hui, le mal est fait, quelle mesure prendre ? Il n'y a plus d'échéances pour cette équipe, il faut aller chercher des solutions avec les acteurs de cette discipline, anciens, nouveaux... et mettre de côté les querelles, et autres règlement de comptes. Faut-il aller vers un collège national pour réorganiser la discipline ? Peut-être, il faut réfléchir ensemble. Surtout, ne nous sortez pas cette histoire d'équipe rajeunie, en manque d'expérience, joueurs blessés... La débâcle est là, aux responsables d'en assumer les conséquences puisque l'objectif, à savoir la qualification au Mondial français n'est pas atteint...