Entre sa première participation au Mondial de handball en 1974 en Allemagne (ex-RDA) et la 11e qui a débuté hier en Croatie, l'équipe nationale algérienne de handball (messieurs) livrera aujourd'hui, face à la Pologne, son 54e match de cette compétition très relevée. Absent lors de la 20e édition tenue en 2007 en Allemagne, le sept algérien se retrempera donc avec plaisir dans cette ambiance particulière au sein de laquelle il s'est familiarisé, une performance qu'aucun autre sport en Algérie n'aura réalisée y compris le football, ce sport roi, quasiment absent des rendez-vous universels depuis 1986 au Mexique. C'est en Angola, il y a tout juste un an que la bande à Kamel Akkab a arraché son billet pour le Mondial croate à la faveur de sa victoire sur l'Angola (23-20) en match de classement, derrière l'Egypte et la Tunisie. Se trouvant dans un groupe C, comprenant les meilleures nations de la discipline (Pologne, Allemagne, Russie, Macédoine et Tunisie), les Verts, pratiquement rajeunis, joueront cette fois avec des ambitions assez modestes, avec l'objectif d'acquérir de l'expérience en prévision des futures échéances, telles que les JM-2009 à Pescara (Italie) et la CAN-2010. Toujours est-il que le handball reste, avec le judo, le porte-drapeau du sport algérien en étant constamment présent aux grands rendez-vous depuis 35 ans, même si les résultats n'ont pas été souvent à la hauteur des attentes, pour des raisons techniques et surtout financières. Il faut reconnaître que la discipline, à l'instar du sport algérien en général, a connu, ces dernières années, une certaine régression sur le plan continental, laissant le champ libre à l'Egypte et à la Tunisie d'asseoir leur totale suprématie. D'ailleurs, la préparation des Verts pour le Mondial croate n'a pas été en adéquation avec cet important événement. Le coach algérien a dû se contenter, la mort dans l'âme, de quelques regroupements effectués, la plupart du temps en Algérie et sans sparring-partner valable. Durant plus de 35 ans de présence effective, différentes générations de joueurs se sont succédé les unes aux autres. En 1974, les Hachemi, Amara, Lamdjadani, Bouzerar, Boukhobza, avaient eu l'honneur de faire connaître la petite balle algérienne sur la scène mondiale, avant de passer le témoin en 1982 (toujours en Allemagne) à des jeunes aux dents longues qui ont pour nom : Benmaghsoula, Bouchekriou, Hammiche, Azeb et Maâchou. Suivront tour Boussebt, Lecheheb, Doballah, Bendjemil, El-Moueheb, Khelfallah, Gherbi, Bouanik, Boudrali, Aouachria et Labraoui. Mais ce sont Saïdi (5 mondiaux), Loukil et Hammad (4) qui étofferont leur carte de visite dans les différents rendez-vous mondiaux de la petite balle. En Croatie, le sociétaire d'Aix-en-Provence, Labane Tahar, en sera à son quatrième rendez-vous universel, avec l'espoir de guider ses jeunes camarades que sont Chahbour Riad, Zouaoui Hamza, Berkous Messaoud et autres Berriah. Le grand mérite du sept algérien aura été ses 6 participations consécutives aux différentes éditions du Mondial (1995, Islande), (1997, Japon), (1999, Egypte), (2001, France), (2003, Portugal) et (2005, Tunisie). Le Mondial-2009 aurait pu être le 8e mondial consécutif pour les Verts, s'il n'y avait pas cette longue traversée du désert, et leur absence inéxpliquée en 2007 (encore une fois en Allemagne). L'essentiel est que finalement la discipline est enfin remise sur les rails en attendant des jours meilleurs.