Qualifiées de crimes contre l'humanité, à l'endroit de la population autochtone, en raison du mépris affiché par les autorités militaires de l'époque, les létales répercussions à court et long termes des essais nucléaires ont été cyniquement ignorées, comme s'il s'agissait d'une fatalité de l'histoire. Un préjudice phénoménal persiste dans le Sud algérien selon le président de l'Association du 13 février 1960, porte-parole des victimes des essais nucléaires perpétrés par la France dans la zone de «Hamoudia», à proximité de Reggane. Depuis plus de 50 ans que cette situation dure, aucun secours ou assistance n'est prodigué aux victimes, d'après plusieurs témoignages, la population n'a jamais bénéficié d'une quelconque assistance, encore moins l'environnement qui aurait dû être décontaminé. Il n'y a eu aucune indemnisation des populations victimes des effets dévastateurs consécutifs aux explosions atomiques qui continuent par la résultante directe des résidus de la radioactivité à provoquer des maladies de type cancéreux, et des malformations génétiques jusqu'à nos jours, lesquelles ont été reconnues, et répertoriées par l'Organisation mondiale de la santé. C'est ce qui a motivé la sortie médiatique du président de l'Association du 13 février 1960, Hamel Omar, qui a appelé vendredi, à «la nécessaire prise en charge des victimes des essais nucléaires français effectués à Reggane, et à la décontamination des sites des déchets radioactifs». Ceci d'autant plus que des déchets nucléaires demeurent sur le site des expérimentations, constituant un péril certain pour les habitants et l'environnement des localités affectées, non encore assainies de la nocivité de la radioactivité. Une responsabilité qui continue, par ailleurs, d'interpeller la France, auteur des essais de Reggane, mais aussi d'In-Ecker (Tamanrasset) et des essais chimiques de Oued Namous (Béchar).