Constantine, ville fourmilière, n'a pas cessé de pâtir de son tissu urbain qui, faut-il le reconnaître, ne répond plus à sa taille de grande agglomération, et son déficit en infrastructures à divers niveaux avec le temps n'a fait que grandir. Les palliatifs voire les rares solutions n'ont jamais pu être réunies pour venir à bout, ou du moins pour réussir à créer un nouveau cadre de vie beaucoup plus attrayant. Cependant, l'évènement «Constantine, capitale de la culture arabe» est venu à point nommé pour secouer le cocotier, du coup lui permettant de retrouver ne serait-ce l'espace d'un temps son véritable statut d'antan. Allusion faite à la concrétisation de nombreux et généreux projets, lesquels n'ont pas été sans avoir donné du baume au cœur à chacun, en d'autres termes à ceux qui par nostalgie ou par leur âme romantique continuent à s'accrocher jalousement au charme accrocheur de leur ville natale. Parmi les projets en question, figure celui relatif à la réalisation du parc urbain de Bardo, situé au cœur même de la ville, faisant face à deux ponts, en l'occurrence le pont Sidi Rached et le Transrhumel, inauguré dernièrement, ainsi que le passage de l'oued Rhumel. D'une superficie de 65 ha, ce parc urbain dont les travaux ont été entamés en 2014. Et qui sera doté d'une batterie de structures, entre autres un théâtre de plein air, un jardin botanique, des aires de jeux, une ferme pédagogique, une cafétéria et, enfin, la maison du Bardo. De par son panorama, ce joyau, une fois achevé, car attendu depuis des lustres, sera non seulement une bouffée d'oxygène, mais en grande partie un moyen pour piéger l'ennui, du moins l'espace d'un temps dans une ville où il ne faisait plus bon de vivre au plan loisir et détente, s'entend. Selon Mme Belhocine, directrice de l'environnement de la wilaya de Constantine (maître d'ouvrage), le rythme des travaux se poursuit normalement, et où l'on enregistre un taux de réalisation de 80% concernant notamment les tranches de la voirie, l'éclairage et l'AEP, etc. Si par contre, on vient de constater un certain retard au niveau de certaines structures, c'est dû en grande partie au phénomène du glissement de terrain, mais à ce stade bien précis, un bureau d'études algéro-italien, accompagné par le CTC, est à pied d'œuvre pour localiser la faille et trouver la solution technique nécessaire, enchaîne notre interlocutrice. C'est dire toute la rigueur et l'intérêt grandissant qu'on accorde aujourd'hui au suivi d'un tel projet d'envergure.