A trois mois de l'événement football organisé en France, les équipes européennes doivent faire face à de nombreuses incertitudes. L'Euro-2016 est annoncé. Il se tiendra en France entre le 10 juin et le 10 juillet. Dans sa hotte des enjeux pas des moindres. A 100 jours seulement du coup d'envoi, les acteurs de ces Jeux européens réfléchissent et s'interrogent sur le volet sécuritaire notamment après les derniers attentats de 2015 qui ont endeuillé la France. Les organisateurs veulent être rassurants. La France est face à un test d'une grande envergure. Elle doit réussir son pari. Eviter l'échec de cette manifestation sportive européenne. Le terrorisme est dans les esprits. La question brûle les lèvres des acteurs et des organisateurs. Sera-t-il capable de faire annuler cet événement ? Les organisateurs tiennent un seul discours «rien fera reculer ce rendez-vous quelque soit son contenu.» Pour ce faire, la France renforcera la sécurité «celle des délégations sportives et des supporteurs impliquera un dispositif policier de grande envergure... Selon les médias «les organisateurs sont en contact avec les services de l'Etat, mais n'ont commencé à plancher ensemble sur l'Euro et la nouvelle donne sécuritaire qu'après la COP21. Tout le sens de la coopération entre l'Etat et l'organisateur en matière de sécurité». Sauf que voilà du haut du balcon des médias annoncent aux supporters que «les tickets de l'Euro-2016 ne vous serviront peut-être à rien. Le motif «la Fédération européenne de football (UEFA) serait en train d'examiner toutes les solutions qu'elle pourrait mettre en place avec les autorités pour limiter les risques d'attentats pendant l'Euro-2016. Il est même possible que des rencontres soient renvoyées ou programmées à un horaire plus tardif.» Cela fait autant grincer les dents de ceux qui attendent depuis des mois la mise en scène de ce JO. «Si la menace existe autant dire de suite que sa saveur fera défaut... On n'aura pas l'esprit sur les stades mais plutôt ailleurs... Ce sera un gâchis...» Un autre sportif dira que la peur gagne du terrain et la marque française sera mise en jeu. «Une seule hypothèse vient se coller au maillot de ces Jeux olympiques, c'est le risque de voir des rencontres déplacées à court terme dans un autre stade ou alors se dérouleraient sans public», explique Martin Kallen, le directeur du tournoi. Un autre témoin clignote, cette fois c'est celui du contrôle à l'entrée des stades : «Si on doit contrôler de manière complète et stricte tous les spectateurs, il ne sera pas possible de les faire entrer tous dans un stade», souligne Martin Kallen, qui estime pourtant que la menace est pour l'heure relativement faible : «Pour le moment, il n'y a pas de signe montrant une menace spéciale. Mais on veut être préparé à tout.» Jacques Lambert a assuré qu'un dispositif d'envergure serait mis en place pour s'assurer de la protection des équipes et des supporters. Plus de 2 millions de places ont déjà été attribuées. Depuis les attentats, de très nombreuses questions se posent face à l'organisation d'un événement de cette envergure, moins d'un an après l'attaque terroriste la plus meurtrière perpétrée sur le territoire français. «Lors du match d'ouverture du tournoi des 6 nations en rugby, le 6 février dernier, des snipers avaient été postés sur les toits du stade et les contrôles des supporteurs avaient été renforcés, provoquant de longues files d'attente à l'entrée du stade. Un scénario qui devrait se répéter dans les mois qui viennent.» Lors d'une conférence de presse donnée ce mercredi, Jacques Lambert, président de l'UEFA, explique : «Tout le sens de la coopération entre l'Etat et l'organisateur en matière de sécurité, c'est l'efficacité de l'interface et notamment sur les stades, le moment où l'on franchit le périmètre avec d'un côté les forces de sécurité de l'Etat, de l'autre celles de l'organisateur. C'est là que se joue l'essentiel de l'efficacité du dispositif.» Des Jeux olympiques sous très haute surveillance... Des JO qui risquent de perdre leur saveur. Mais en attendant, ces JO doivent exister.