Dix enfants ont été tués dans une école au Yémen par des raids aériens de la coalition arabe menée par l'Arabie saoudite, a indiqué l'ONG Médecins sans frontières (MSF) dimanche 14 août. La coalition a affirmé avoir frappé un centre où les rebelles entraînaient des enfants au combat, a indiqué le général saoudien Ahmed Al-Assiri, en démentant qu'une école ait été ciblée. «Nous avons vu dix enfants morts et 28 blessés, tous âgés de moins de 15 ans et victimes de frappes aériennes sur une école coranique à Haydan», dans le nord du Yémen, a indiqué une porte-parole de MSF, Malak Shaher, en précisant que le bombardement avait eu lieu samedi. La guerre a fait 6 400 morts depuis mars 2015 L'Unicef a confirmé qu'un bombardement aérien avait touché cette école, tuant plusieurs enfants âgés de 6 à 14 ans. «En raison de l'intensification des violences au Yémen la semaine passée, le nombre d'enfants tués ou blessés dans des bombardements aériens ou par l'explosion de mines a augmenté de manière significative», a déploré l'agence de l'ONU pour l'enfance. La guerre a fait 6 400 morts et plus de 2 millions de déplacés depuis mars 2015, date du début de l'intervention saoudienne à la tête d'une coalition arabe, en soutien au gouvernement en exil à Riyad. Ces violences se sont intensifiées depuis la suspension la semaine dernière des pourparlers de paix tenus sans succès au Koweït. Le conflit se poursuit alors que ni la coalition ni les rebelles houthistes alliés aux forces de l'ex-président Ali Abdallah Saleh ne peuvent espérer une victoire militaire : malgré des combats intenses sur certains fronts, ces derniers n'ont quasiment pas bougé depuis un an. Ban Ki-moon condamne l'attaque d'une école Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a condamné l'attaque dimanche d'une école à Haydan dans le nord du Yémen menée par la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite. «Le secrétaire général note avec consternation que les civils, y compris les enfants, continuent de faire les frais de l'intensification des combats et des opérations militaires au Yémen», a indiqué dimanche son porte-parole dans une déclaration à la presse. «Il exhorte les parties à prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher de nouvelles violations du droit international humanitaire et relatif aux droits de l'Homme et de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger les civils et les infrastructures civiles», a-t-il ajouté. Le secrétaire général a réitéré qu'il n'y avait pas de solution militaire à la crise au Yémen et a invité les parties à renouveler «sans délai et de bonne foi» leur engagement avec son envoyé spécial dans la poursuite d'une solution négociée. La coalition arabe menée par l'Arabie saoudite au Yémen a nié dimanche avoir visé une école, affirmant avoir frappé un centre d'entrainement rebelle, où sont «entrainés des enfants pour les utiliser comme éclaireurs, gardes, messagers et combattants».