Quatre roquettes ont été tirées samedi soir 27 août contre l'aéroport de Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, a rapporté l'agence de presse Dogan, attribuant l'attaque au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). La salve s'est abattue sur un terrain vide à proximité d'un point de contrôle de la police et n'a pas fait de blessés, a précisé Dogan. Des ambulances et des policiers ont été dépêchés sur les lieux, a poursuivi l'agence, ajoutant que les vols avaient été suspendus et les passagers mis à l'abri à l'intérieur du terminal. Cette attaque survient au lendemain d'un attentat au véhicule piégé qui a fait au moins onze morts dans les rangs de la police et des dizaines de blessés à Cizre, également dans le sud-est de la Turquie. Affrontements quasi-quotidiens Cette région a majorité kurde vit au rythme des affrontements quasi-quotidiens entre forces de sécurité turques et combattants du PKK depuis qu'un cessez-le-feu de deux ans et demi entre les rebelles et Ankara a volé en éclats à l'été 2015. L'armée turque a lancé mercredi une vaste opération dans le nord de la Syrie pour combattre le groupe terroriste Etat islamique, mais aussi des milices kurdes considérées proches du PKK. Le PKK est une organisation classée «terroriste» par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne. Nouvelle offensive du PKK dans le sud-est turc Toujours affectée par les retombées de la tentative de coup d'Etat du 15 juillet, la Turquie fait face à une nouvelle campagne d'attentats attribuée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) contre les forces de sécurité dans l'est du pays. Pour la seule journée de jeudi, quatorze personnes ont été tuées et deux cents blessées au cours de trois attaques survenues dans les villes d'Elazig et de Van, ainsi que dans la province de Bitlis contre un convoi militaire. A Elazig, une ville majoritairement turque et politiquement conservatrice, située aux marges des régions kurdes, un attentat à la voiture piégée revendiqué vendredi par le PKK a partiellement détruit le siège provincial de la police, causant la mort de cinq personnes. Van avait été frappée quelques heures plus tôt par une attaque au mode opératoire identique, dirigée contre un commissariat. Ces attaques font suite à l'annonce début août par Cemil Bayik, le chef de fait du PKK, d'une réorientation des priorités du mouvement armé kurde vers des cibles policières « dans toutes les villes de Turquie».