Les forces de sécurité viennent de réussir un grand coup dans la lutte antiterroriste et ce, en éliminant l'émir de l'Etat islamique, plus connu de «Daech». Ce criminel a été abattu en compagnie d'un autre dangereux terroriste à l'Est algérien et plusieurs armes qui étaient en possession des deux individus ont été récupérées. Selon le communiqué du ministère de la Défense (MDN), deux dangereux terroristes ont été abattus par les forces de l'armée nationale populaire près de la commune d'Oued Zehour dans la wilaya de Skikda. L'un des terroristes éliminé s'est autoproclamé l'émir du mouvement dit «Djund Al Khilafa» se réclamant de l'organisation criminelle de l'Etat islamique (Daech). Dans le cadre de la lutte antiterroriste et suite à une embuscade tendue près de la commune d'Oued Zehour, wilaya de Skikda (5e Région militaire) un détachement de l'Armée nationale populaire a éliminé aux environs de trois heures du matin deux dangereux terroristes. Les deux individus mis hors d'état de nuire sont : Hebbach dénommé «Abou Doujana» et Benaldjia dit Abderrahmane, a précisé le MDN. «L'opération qui est toujours en cours, a permis de récupérer deux pistolets mitrailleurs de type kalachnikov, une paire de jumelles, des grenades et une quantité de munitions ainsi que neuf téléphones portables», ajoute le communiqué. «Ces résultats successifs réalisés sur le terrain par les unités de l'ANP dans le cadre de la lutte antiterroriste, viennent renforcer davantage la ferme détermination à faire régner la sécurité et la sérénité à travers tout le pays, en pourchassant les résidus terroristes jusqu'à leur élimination ou leur reddition avant qu'il ne soit trop tard, pour bénéficier des dispositions réglementaires en vigueur», conclut le MDN. Ainsi les forces de sécurité poursuivent la lutte engagée contre les groupes armés depuis les années 1990. Comme nous l'avons donné précédemment, les éléments de l'ANP, gendarmerie, garde communale et de la Sûreté nationale ont réussi à vaincre sur le terrain ce terrorisme aveugle qui menace aujourd'hui le monde entier. Si le terrorisme a été vaincu, ce fléau risque de perdurer encore dans notre pays et pourrait faire encore des victimes. Agissant par lâcheté, les «djihadistes» sont en mesure de surprendre et de frapper dans n'importe quelle région du pays. Cependant, comme le dit un certain proverbe «prévenir vaut mieux que guérir», le seul moyen de lutter contre ce terrorisme consiste à le «décapiter» à partir de ses racines. Cet état de fait ne pourrait pas se faire uniquement par le biais du tout sécuritaire, la balle se trouve actuellement dans le camp des politiciens. A ce sujet, la classe politique n'a rien fait dans ce sens, l'ensemble des facteurs à l'origine de la décennie noire est toujours intact. Nous n'apprenons rien à personne en disant que l'intégrisme religieux est l'antichambre du terrorisme. N'importe quel citoyen dans le pays pourrait vous dire que ce phénomène n'est pas uniquement en hausse, il prend des proportions alarmantes. La semaine dernière le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a tiré la sonnette d'alarme, mettant en garde contre une invasion sectaire liée au salafisme dans nos mosquées. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III, Mohamed Aïssa a montré du doigt un nouveau mouvement salafiste extrémiste appelé «les moudkhalistes». Le mal de ce mouvement intégriste nous vient encore de l'Arabie Saoudite, comme fut le cas pour le wahabisme. «La présence des Frères musulmans et des moudkhalistes en Algérie est dangereux au même titre que le prosélytisme chiite et takfiriste», a-t-il fait savoir. Récemment installé dans ses nouvelles fonctions de président du Haut conseil islamique (HCI) M. Bouabdallah Ghlamallah a également mis en garde contre la montée de l'intégrisme et le danger que représente le salafisme. Ces deux hauts responsables n'apportèrent rien de nouveau en ce qui concerne le danger que représentent ses mouvements intégristes qui activent au vu et au su de tous. Seule, la «purification» du pays de ses mouvements, qui assurent le recrutement, la logistique et la couverture politique aux groupes armés, pourrait permettre l'éradication définitive du terrorisme en Algérie.