Abdelmalek Gouri, alias Khaled Abou Souleymane, le sanguinaire émir de la dite «Djounoud El Khalifa» les soldats du califat, ne sévira plus. Il aurait été abattu par les forces de l'Armée nationale populaire (ANP) dans la nuit de mardi à mercredi avec deux autres terroristes aux Issers (wilaya de Boumerdès). Dans un communiqué rendu public, le ministère de la Défense a indiqué que dans le cadre de la lutte antiterroriste et grâce à l'exploitation efficace d'informations, un détachement des forces de l'Armée nationale populaire a abattu trois terroristes dans la ville des Issers, secteur opérationnel de Boumerdès/1re Région militaire. Le même communiqué a ajouté que cette opération qualitative a été menée, lundi 22 décembre 2014 à 22h30, à travers une souricière tendue suite à des renseignements et à une filature d'un dangereux groupe terroriste circulant à bord d'un véhicule dans la ville des Issers. En plus de l'élimination des trois terroristes, deux fusils automatiques de type Kalachnikov, une ceinture explosive, une importante quantité de munitions, des téléphones portables et d'autres objets, ont été récupérés. «Aucun citoyen n'a été blessé sur les lieux alors que l'identification des terroristes abattus est en cours, a conclu le communiqué du MDN. Même si l'identité des terroristes n'a pas encore été révélée, plusieurs sources, dignes de foi, ont indiqué que l'un des terroristes mis hors d'état de nuire n'est autre qu'Abdelmalek Gouri, le chef terroriste qui a donné l'ordre à ses acolytes d'enlever M. Hervé Gourdel. Selon plusieurs sources, il serait celui qui a exécuté son otage le 23 septembre 2014. Avec l'information de la mise hors d'état de nuire de ce dangereux criminel, les forces de sécurité viennent de porter un grand coup à cette organisation de criminels qui s'est auto-baptisée «Djounoud El Khalifa» soldats de la califat. Ce groupe a activé sous les drapeaux de l'autre entreprise de criminels Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ex-groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), bras armé du Front islamique dissous (FIS). Au mois de mars dernier, plusieurs terroristes ont décidé de créer un groupe de criminels autonome faisant allégeance à l'Etat islamique (EIL), plus connu sous le nom de «Daeche». Le quartier général de la nouvelle entreprise terroriste dite «EIL» ou «Daech» se trouve en Irak, c'est l'Irakien Ibrahim Awad Ibrahim Ali al-Badri alias Abou Bakr Al-Baghdadi qui s'était proclamé «émir», voire chef. Comme nous l'avons indiqué dans nos précédentes éditions, les pseudos qu'utilisent ces criminels ne changent rien en la donne. Mise à part les appellations qui sont différentes, ces groupes de sanguinaires ont la même idéologie et instrumentalisent l'Islam pour couvrir les enlèvements, les assassinats, les viols et leurs sales méfaits.Toutes ces organisations terroristes partagent en commun l'idéologie, la haine, la cruauté et la barbarie. En raison du lavage de cerveau et de l'endoctrinement dont ils ont fait l'objet, toute négociation ou dialogue avec ces individus ne servent à rien du tout et n'est que de la perte de temps. Connaissant parfaitement la dangerosité de ces individus, ils ne reculent devant rien, n'ont peur de personne et pourraient assassiner même leurs propres parents. Cependant, chaque groupe de ces fanatiques défend ses propres intérêts et se déchire pour le pouvoir. Dans les années 1990, des combats des plus meurtriers ont opposé les terroristes du GIA, AIS, GSPC et autres factions islamistes dans les maquis. Quatre mois après la création du nouveau groupe de «Djund Al Khalifa», l'entreprise terroriste-mère à savoir « «Aqmi» a dénoncé cet état de fait, indiquant qu'elle ne reconnaissant pas ce mouvement. Selon «Aqmi», l'allégeance à la nouvelle organisation de «Daech» a été faite sans l'avis des émirs des leaders islamistes et de l'émir national Abdelmalek Droudkel alias Abou Mosaâb Abdel Woudoud. L'élimination de cet «émir» est certes un grand coup porté au terrorisme en Algérie. Néanmoins, cet événement n'est pas la fin du terrorisme et ce, même si l'ensemble de son groupe est éliminé. En lieu et place d'Abdelmalek Gouri, c'est un autre «chef » qui sera désigné dans les prochains jours, voire les prochaines heures. Comme nous l'avons indiqué à plusieurs reprises, l'anéantissement de ce fléau ne pourrait se faire qu'à partir de ces racines. Malheureusement, ce n'est pas le cas, que ce soit en Algérie ou ailleurs. Les portes des écoles du terrorisme sont grandes ouvertes et continuent de produire leur fruit au quotidien.