La Tunisie est un Etat souverain. Elle n'accueillera aucune base militaire étrangère, a affirmé hier le ministre tunisien de la Défense, Ferhat Horchani, dans une déclaration de presse en marge de sa visite à la base aérienne de Gafsa. «Ce qui a été relayé par certains médias tunisiens et étrangers sur la présence d'une base militaire américaine en Tunisie est inexact», a-t-il ajouté. «La Tunisie est l'un des rares pays qui étaient contre l'intervention militaire en Libye. Elle est pour une solution politique dans ce pays». Le ministre a, par ailleurs, indiqué que «le renseignement constitue un élément essentiel dans la guerre contre le terrorisme». «C'est pourquoi la Tunisie a entamé l'exécution d'un projet de renforcement de ses capacités en matière de maîtrise du renseignement, de réduction du risque terroriste et de traque des terroristes, à travers l'utilisation de drones et avec le soutien de pays amis, dont les Etats-Unis d'Amérique». Il a ajouté que «la maîtrise des techniques de pointe en matière de renseignement nécessite une formation d'une certaine durée. Les Etats-Unis d'Amérique sont en train d'aider la Tunisie dans cette formation». «La Tunisie coopère avec plusieurs autres pays dans ce domaine», a-t-il rappelé. «La lutte contre le terrorisme ne peut être placée hors du cadre de la coopération internationale, en particulier avec les pays dotés de grandes potentialités». Sur un autre plan, le ministre a assuré que les frontières tunisiennes sont sécurisées et que le pays a franchi des étapes importantes en matière de contrôle de ses frontières avec l'Algérie, à la faveur de la parfaite coordination entre l'armée et la sécurité nationales, d'une part, et l'armée et la sécurité algérienne, d'autre part. Rappelons que la police tunisienne a procédé, mercredi, à l'arrestation de deux frères américains convertis à l'Islam dans la région de Jendouba, au nord-est de la Tunisie, près de la frontière avec l'Algérie. Les deux hommes étaient soupçonnés de préparer des attaques terroristes dans le pays. Ils louaient une maison dans la région et avaient en leur possession un ordinateur, des plans d'attentats terroristes, ainsi que des documents appelant à la violence, au terrorisme et au djihad. Les deux suspects n'ont pas nié leurs intentions qui se résument, selon eux, à «appliquer la charia». Des unités spéciales de la police tunisienne ont assuré leur transfert devant le pôle judiciaire antiterroriste de Tunis.