Les quatre-chemins de Béjaïa appelé également «Scala» est de tout temps ce grand carrefour de la ville. Il constitue à la fois une entrée et une limite entre la ville et ses zones actives. C'est aussi un point de jonction où une gare en somme aussi bien vers la vallée que vers le Sahel, où des travailleurs en fin de journée prennent le relais pour se rendre chez eux. Pour le moderniser et le désengorger d'une charge qui lui a toujours pesé en termes de trafic, les pouvoirs publics l'ont doté depuis 2004 d'un méga-projet comportant un échangeur. Un ouvrage mastodonte en somme, qui comprend 5 ponts, 8 rampes d'accès, le tout à mettre sur 188 pieux, son lancement ne s'effectuera qu'en 2012 avec une attribution du marché à l'entreprise algérienne Engoa. Il fallait libérer l'endroit de l'emprise de servitudes et oppositions et procéder notamment au déplacement de 10 km de réseaux divers, régler des différents avec des riverains et des nombreux commerçants. Ces derniers seront délocalisés et seront attributaires de locaux de substitution, une commission y travaille actuellement en vue de recenser le patrimoine OPGI. Deux autres entreprises : la Saeti et la LTPE s'affairent en attendant une dernière contrainte à lever en déviant le câble du réseau électrique haute tension placé sous l'emplacement de la pile centrale de l'ouvrage. Ce carrefour, aujourd'hui plus que surchargé par l'immense trafic quotidien, qui en plus des véhicules légers reçoit plus de 4.000 camions à destination du port. Cet échangeur à sa mise en service devrait assouplir et normaliser la circulation qui est en ces moments de travaux un véritable calvaire. Mais, l'autre calvaire, disons-le crûment, consiste à libérer l'endroit qui est devenu une beuverie et un rendez-vous de soulards, et en faire une entrée de ville telle que souhaité par tous les citoyens de Scala.