La présence de footballeurs africains en Asie a récemment fait l'objet d'une étude en Inde (Mukharji, 2008). Les migrations de footballeurs ont aussi cours à l'échelle continentale. Le championnat d'Afrique du Sud attire de nombreux joueurs d'Afrique australe (Zimbabwe, Zambie) et centrale (Congo, Cameroun). Les clubs des pays du Maghreb et d'Egypte recrutent de nombreux footballeurs d'Afrique de l'Ouest (Sénégal, Mali, Côte d'Ivoire, Nigeria, etc.). Le tournoi de 1968 «est illustré par un nombre toujours plus élevé d'engagés. Ils sont huit à être admis au tournoi final. Un chiffre qui va perdurer jusqu'à l'édition de 1990 en Algérie. Le Congo-Kinshasa met un terme à la domination des Black Stars sur le continent africain. Les Congolais s'imposent en finale face aux tenants du titre (1-0). Cette édition offre un grand spectacle avec l'apparition de grands attaquants comme l'Ivoirien Laurent Pokou (recordman de buts en CAN avec 14 réalisations).» Poursuivant notre balade, nous apprendrons que le Ghana arrive pour la quatrième fois consécutive en finale mais s'incline face au Soudan (1-0). Le Cameroun devient quant à lui le premier pays d'Afrique centrale à accueillir la CAN. En 1972 les Lions Indomptables échouent en demi-finale face aux Congolais. Ces derniers repartiront avec le trophée en battant le Mali de Salif Keita en finale (3-2). 1976, L'Ethiopie accueille pour la troisième fois la Coupe d'Afrique des nations. Le Maroc, en tête tout au long du tournoi, remporte le trophée. 1978, le Ghana triomphe chez lui en dominant l'Ouganda en finale (2-0). La Télévision, commence enfin à émettre dans sa totalité les rencontres de la CAN qu'à partir de l'édition de 1982. Mais avant cela, on fera remarquer que le Nigeria qui fut pays organisateur, en 1980, élimine l'Algérie en finale (3-0). Un score presque identique à celui des éliminatoires de la Coupe du monde de 2018. La Libye accueille pour sa première fois de son histoire en 1982, la CAN. Elle s'incline, en finale devant les Ghanéens lors de la séance de tirs au but (1-1 t.a.b 7-6) 1984, le Cameroun explose de joie, gagne pour la première fois de son histoire la Coupe d'Afrique des nations en écartant le Nigeria (3-1). 1986, l'Egypte, sur ses terres, ne pouvait que faire effacer les Camerounais aux tirs au but (t.a.b 5-4). 1988, au Maroc, les Lions indomptables récupèrent le fauteuil de champions d'Afrique sur le sol marocain. Comme en 1986, ils s'imposent devant le Nigeria (1-0). En 1990, l'Algérie, en pays hôte, se défait du Nigeria (1-0). Les Super Eagles perdent pour la deuxième fois d'affilée en finale. Quant à l'équipe algérienne, elle fut éclairée par son attaquant, Djamel Menad (4 buts), révélation du tournoi aidant amplement au sacre de son pays. En 1992, le Sénégal, à Dakar, les Eléphants de la Côte d'Ivoire fêtent pour la première fois de leur histoire le trophée de la CAN face au Ghana. Une finale marquée par la plus longue séance de tirs au but de l'histoire (0-0 t.a.b 11-10). En 1994, les joueurs nigérians offrent une belle démonstration en Tunisie. S'appuyant sur des piliers comme Okocha ou Yekini, les Super Eagles s'imposent devant la Zambie (2-1). En 1996, en Afrique du Sud, cette édition porte le nombre d'équipes admises à participer au tournoi final à 16. L'Etat nigérian décide de boycotter la CAN et de retirer son équipe, tenante du titre. L'Afrique du Sud en pays organisateur domine la Tunisie (2-0) et décroche son premier trophée. En 1998, au Burkina Faso, les deux favoris de la compétition, l'Egypte et l'Afrique du Sud, se retrouvent en finale. Et c'est les Pharaons qui prennent le dessus sur leurs adversaires (2-0). Néanmoins, la rencontre marquante est celle du match pour la troisième place qui concerne la République démocratique du Congo et le Burkina Faso. Cette opposition s'accorde à un incroyable scénario. Alors que l'équipe congolaise était menée (4-1), elle égalisait dans les 5 dernières minutes en inscrivant trois buts pour finalement l'emporter aux tirs au but. Selon Jeune Afrique L'Egypte détient tous les records de la CAN e Plus grand nombre de victoires (7), de matchs joués (90), de gagnés (51) et de nombre de buts marqués (154)...Mais ne participera pas à l'édition 2015. En 1963, l'Egypte étouffe le Nigeria (6-3). En 1994, l'Egyptien Ayman Mansour inscrit en 23 secondes le but le plus rapide, contre le Gabon. Alors que le Zaïrois Mulamba Ndaye inscrits en une seule édition 9 buts en 1974. Le Ghanéen Charles Gyamfi est le coach le plus titré avec 3 trophées (1963, 1965 et 1982). Lors de la finale disputée en janvier 1992 à Dakar (Sénégal), il faut 24 penaltys pour départager Ivoiriens et Ghanéens. Enfin, à quelques semaines du coup d'envoi et selon le journal Gabon Review, le président de l'Union du peuple gabonais (UPG, loyaliste) juge que dans une interview publiée ce 14 décembre sur Afrikèfoot que «le Gabon n'a pas les moyens de payer les salaires, de faire fonctionner les écoles, d'avoir une université performante. En cessation de paiement, nous ne pouvons pas respecter le calendrier institutionnel, qui commande d'organiser les élections législatives. Et l'on parle de la Can, dont la tenue requiert des moyens colossaux...», l'ancien président par intérim de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) déclare que «le peuple gabonais n'a jamais été contre la Can. Bien au contraire. Mais ce peuple qui est foncièrement hospitalier, veut accueillir l'Afrique au meilleur de ses atouts, dans un moment de liesse et de quiétude nationales», a argumenté Jean de Dieu Moukagni-Iwangou. «Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, parce que le pays est totalement divisé, et la Caf donne l'impression de s'accommoder du pays officiel, qui est isolé et minoritaire, et de ne pas regarder le pays réel. C'est-à-dire tout le Gabon, qui est en détresse..., dans le contexte du moment, la Fédération internationale de football association (Fifa) et la Confédération africaine de football (CAF) ont pris un pari et un risque plutôt osés». La CAN c'est la grande balade. Jusqu'à quand ? (A suivre)