«D'importantes quantités de pomme de terre ont été déstockées depuis mardi passé, nous avons constaté que la moyenne des prix de ce tubercule a atteint les 70 DA/kg. Nous avons décidé alors de réguler le marché avec le déstockage d'importantes quantités». C'est ce qu'a indiqué, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdessalam Chelghoum. En marge de la cérémonie de signature d'un protocole d'accord algéro-américain portant sur la réalisation d'un mega projet à Adrar, le premier responsable du secteur a expliqué que d'importantes quantités de pomme de terre ont été déstockées depuis ce mardi passé, afin de stabiliser les prix de ce produit de large consommation, et qui ont flambé récemment à cause, notamment, des conditions météorologiques, soulignant que les conditions météorologiques défavorables (pluies et neiges), empêchant l'accès aux champs pour les récoltes. «C'est le principal facteur qui a contribué à la hausse des prix de ce produit. L'opération de déstockage permettra ainsi de réguler le marché, et faire pression pour que le prix de ce produit de large consommation, soit stabilisé; il faut fermer la porte à ceux qui ont l'habitude de saisir ce genre de circonstances pour porter atteinte au pouvoir d'achat des citoyens», a souligné M. Chelghoum. Cette décision a été prise après une réunion qui a regroupé dimanche le ministre et les représentants de la filière pomme de terre pour déstocker au moins 10 000 tonnes, afin de réguler le marché, a indiqué à l'APS, le président de la Fédération des producteurs de pomme de terre, Ahssen Guedmani. La mise sur le marché de ces quantités qui s'étalera sur dix jours, en attendant l'amélioration des conditions climatiques, devrait faire baisser les prix à 30 DA/kg au niveau du marché de gros contre 40 DA actuellement, a-t-il dit. Outre les conditions météorologiques, M. Guedmani attribue cette hausse à la spéculation. Les quantités de pomme de terre déstockées, font partie d'un stock constitué par le ministère pendant la production de saison et conditionné dans des chambres froides appartenant à l'Etat. Il est à noter que d'autres stocks importants, estimés à environ 60 000 tonnes ont été constitués, dans le cadre de ce dispositif de régulation, par des opérateurs privés liés par une convention avec des entreprises publiques.