Décision n Une mesure urgente pour stabiliser le marché de la pomme de terre et soutenir les ménages a été prise par le ministère de l'Agriculture. D'importantes quantités de pomme de terre seront déstockées dès ce mardi matin afin de stabiliser les prix de ce produit de large consommation et qui ont flambé récemment à cause notamment des conditions météorologiques, a annoncé hier lundi Abdessalam Chelghoum. «Nous avons constaté que la moyenne des prix de ce tubercule a oscillé autour de 70 DA/kg. Nous avons décidé alors de réguler le marché avec le déstockage d'importantes quantités», a indiqué le ministre. Les prix de la pomme de terre ont connu ces derniers jours une augmentation vertigineuse, atteignant par endroit les 100 DA, au même titre que les prix des fruits et légumes et des autres produits de large consommation. L'augmentation des prix de ce produit est plutôt scandaleuse quand on sait que le pays a enregistré, l'année passée, une surproduction de ce tubercule. La production moyenne annuelle en Algérie est de 4,5 millions de tonnes, ce qui place le pays parmi les plus gros producteurs de pomme de terre, selon des estimations du ministère de l'Agriculture. Le département de M. Chelghoum prévoit, dans ce cadre, une augmentation des récoltes pour atteindre deux millions de tonnes d'ici à 2019. Pour l'heure, les autorités semblent éprouver toutes les difficultés du monde pour mettre un terme aux spéculateurs qui portent atteinte au pouvoir d'achat des citoyens. L'opération de déstockage pourrait être ainsi la solution pour «réguler le marché et faire pression pour que le prix de ce produit de large consommation soit stabilisé et fermer la porte à ceux qui ont l'habitude de saisir ce genre de circonstances pour porter atteinte au pouvoir d'achat des citoyens», a souligné M. Chelghoum. Cette décision a été prise après une réunion qui a regroupé dimanche dernier le ministre et les représentants de la filière pomme de terre pour déstocker au moins 10 000 tonnes afin de réguler le marché, a indiqué le président de la Fédération des producteurs de pomme de terre. La mise sur le marché de ces quantités qui s'étalera sur 10 jours en attendant l'amélioration des conditions climatiques qui devrait faire baisser les prix à 30 DA/kg au niveau du marché de gros contre 40 DA actuellement, a-t-il dit. Les conditions météorologiques défavorables (pluies et neiges), empêchant l'accès aux champs pour les récoltes, sont le principal facteur qui a contribué à la hausse des prix de ce produit, selon ce même responsable. Outre les conditions météorologiques, il attribue cette hausse à la spéculation. Les quantités de pomme de terre déstockées font partie d'un stock constitué par le ministère pendant la production de saison et conditionné dans des chambres froides appartenant à l'Etat. D'autres stocks importants estimés à environ 60 000 tonnes ont été constitués, dans le cadre de ce dispositif de régulation, par des opérateurs privés liés par une convention avec des entreprises publiques. A. B. Coopération algéro-américaine 2e projet d'élevage et de céréaliculture Agriculture n Accord d'investissement de près de 300 millions de dollars entre un groupe privé algérien et un groupe agricole américain pour la réalisation d'un mégaprojet agricole. Ce projet qui sera réalisé selon la règle du 51-49% touche plusieurs filières agricoles dont la pomme de terre, les engrais, les céréales, l'élevage de bovins laitiers, les aliments de bétail, le maïs et le soja. Concernant la filière lait, les deux partenaires visent à atteindre une production de 190 millions de litres de lait/an et 20 000 tonnes de viandes rouges/an. Il s'agira également de produire 22 000 tonnes/an de céréales et 105 000 tonnes d'aliments de bétail. Le projet vise la création de 1 500 postes d'emplois. L'exécution de ce projet se fera en plusieurs phases, la première concernera la culture céréalière avec l'aménagement de 1 500 ha dès l'année en cours. Dans la deuxième étape, les partenaires passeront aux cultures fourragères et à la pomme de terre avant de se lancer dans l'élevage de bovins laitiers avec l'importation de 3 000 vaches laitières en moyenne par an, l'objectif étant d'arriver à 15 000 vaches au bout de cinq à six ans. La troisième phase de ce mégaprojet sera consacrée à l'activité de transformation de la pomme de terre (flocons de pomme de terre déshydratée) et à la production de poudre de lait. «C'est un projet très important qui va se réaliser graduellement étant donné les multiples techniques qui seront introduites dans chaque filière et à chaque étape», a souligné le président du Conseil d'affaires algéro-américain Smaïl Chikhoun qui était présent, hier lundi, lors de la signature de l'accord par le P-DG de Tifralait et le président du groupe américain en présence du ministre de l'Agriculture. L'accord porte sur un investissement de 250 à 300 millions de dollars (environ 25 à 30 milliards de dinars). Le consortium américain compte au moins six sociétés américaines dont des multinationales issues notamment de plusieurs Etats dont l'Idaho et la Californie ainsi que des experts dans différents domaines auxquels fera appel la société mixte pour la concrétisation de ses différents projets à Adrar. L'entreprise Tifralait a commencé comme producteur de lait en 1987 dans la wilaya de Tizi Ouzou avant de passer à l'activité transformation de lait. Ce partenariat est le deuxième du genre après celui d'El-Bayadh conclu en 2016. Ce dernier porte sur l'élevage de vaches laitières et de production céréalière et fourragère. S'étendant sur une superficie de 25 000 ha, dont 5 000 ha réservés à l'élevage de vaches laitières et autres bovins, cette exploitation agricole produira du blé dur, de l'orge, du fourrage, de la pomme de terre et activera aussi dans l'ensilage du maïs, sur une superficie globale de 20 000 ha. A terme, la ferme devra produire annuellement 72 000 tonnes de blé dur, 76 000 tonnes de fourrage, 77 000 tonnes d'orge, 350 000 tonnes d'ensilage de maïs et une moyenne de 60 tonnes/hectare de pomme de terre (soit environ 485 000 tonnes). Pour la production laitière, M. Chikoune a fait savoir que cette mégaferme sera dotée de 20 000 vaches laitières en 2019. Sur le plan de l'emploi, les deux partenaires tablent sur la création de 1 000 postes de travail à la maturité du projet avec le recrutement, dès janvier prochain, de 400 employés. A. B. Météo : pluies sur le centre et l'est du pays l Des pluies assez marquées, parfois sous formes d'averses orageuses, continueront d'affecter les wilayas du centre et de l'est du pays durant les prochaines heures, a annoncé mardi l'Office national de la météorologie dans un bulletin météorologique spécial (BMS). Il s'agit des wilayas de Chlef, Tipasa, Aïn Defla, Tissemsilt, Médéa, Blida, Alger, Bouira, Boumerdès et Tizi Ouzou, où les cumuls estimés atteindront ou dépasseront localement 60 mm durant la validité du bulletin qui s'étale jusqu' à 21h. Les autres wilayas de Béjaïa, Jijel et le nord de Sétif sont également concernés par ce BMS avec des cumuls pouvant atteindre ou dépasser localement 40 mm durant, et ce, jusqu'à mercredi à 6h. Solidarité : prise en charge des sans-abris l La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem Si Ameur, a annoncé hier lundi la création de cellules au niveau des wilayas du pays pour la prise en charge des sans-abris. A l'issue d'une visite effectuée dans certaines institutions relevant de son secteur, en compagnie du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, Mme Meslem a indiqué que ces cellules «effectuent, depuis fin novembre dernier, des sorties nocturnes quotidiennes pour la prise en charge des sans-abris». Ces cellules qui comptent des représentants de directions relevant des ministère de la Santé et de la Solidarité, de la Sûreté nationale, de la Protection civile et de certaines associations, étaient chargées d'orienter cette catégorie (les sans-abris) vers des centres spécialisés. Plusieurs sans-abris préfèrent rester dans la rue et ne pas se rendre aux centres d'accueil notamment ceux souffrant de maladies psychologiques, a affirmé la ministre. Les sans-abris qui se rendent aux centres d'accueils bénéficient d'une prise en charge sanitaire et psychologique. Il y en même parmi eux qui décident de regagner le domicile, à l'issue d'une médiation familiale, a dit Mme Meslem. Analphabétisme : recul à 12,33% l Le taux d'analphabétisme a reculé à 12,33 % en 2016, contre 36,90% en 2007, a affirmé lundi la présidente de l'Association algérienne d'alphabétisation «Iqraa», Aïcha Barki. Lors d'un exposé présenté au quotidien El Moudjahid pour évaluer la contribution de l'Association «Iqraa» à la concrétisation de «la stratégie nationale d'alphabétisation», initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika en 2007, Mme Barki a affirmé que cette stratégie dotée d'un important budget avait permis de réduire le taux d'analphabétisme de 36,90% en 2007 à 12,33% actuellement». L'évaluation concerne la contribution de l'Association «Iqraa» à l'alphabétisation durant 10 ans, précisant que le rapport final sur ladite stratégie serait élaboré au niveau du ministère de l'Education nationale. Equipements électroménagers et électroniques : interdiction de l'importation l Le directeur général de l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue), Mohamed-Salah Bouzeriba a annoncé, hier lundi, l'interdiction à l'avenir de l'importation des équipements électroménagers et électroniques à haute consommation énergétique. S'exprimant en marge d'une journée technique sur la réduction de la facture d'électricité il a ajouté que cette démarche prévoit également, la soumission de tous les produits fonctionnant à l'électricité à «des analyses, en vue de s'assurer de leur conformité aux caractéristiques portées sur les étiquettes». «Le projet de passage de la société algérienne d'une ère de gaspillage de l'électricité à une ère de rationalisation de sa consommation, est tributaire de deux conditions, qui sont l'adoption de technologies propres à faible consommation énergétique, et le changement du mode de vie des gens, tant à la maison, au bureau et même dans la rue», a encore soutenu ce responsable.