M. Salah Laouar, secrétaire général du Syndicat national des médecins généralistes du secteur de la santé publique, (SNMGSP), a présidé, avant-hier, la première Journée médicale nationale organisée à la salle des fêtes de la ville. Le président du Conseil national de ce syndicat s'est longuement attardé sur les formations pédagogiques des médecins, ainsi que le processus de dialogue entamé par le SNMGSP. Vos revendications ont-elles été prises en considèration ? Tout à fait. La tutelle a été très compréhensive. Entre autres avantages, nous avons pu obtenir le fait que 13 800 médecins généralistes du secteur public, à l'échelle nationale, aient pu bénéficier des promotions dans l'un des deux grades, à savoir celui de «médecin généraliste principal», ou de celui de «médecin généraliste en chef». Tous ces médecins promus, ont subi le concours et reçu leurs nouveaux salaires. Au sujet de la spécialisation lancée depuis 2011, le syndicaliste dira : «le corps a obtenu des résultats encourageants avec la mise en œuvre du plan national de lutte contre le cancer. Le certificat d'études spécialisées a été accordé. Ainsi le ministère a, officiellement, désigné le SNMGSP comme interlocuteur unique dans la commission mixte, comprenant également la Fonction publique, pour la reconnaissance du Certificat d'études spécialisées et l'attribution de l'indemnité y afférente». Parlez-nous du projet de loi de la santé présenté à l'APN ? Le nouveau projet de loi vise la modernisation du secteur de la santé en général, et l'amélioration de la prise en charge du malade. Le SNMGSP est partie prenante. La loi n°05/85, votée il y a plus de 30 ans, est aujourd'hui dépassée, et mérite d'être revue, «afin qu'elle s'adapte aux mutations conjoncturelles du pays et de la société». Selon le syndicat des médecins généralistes, «l'ancienne loi est obsolète, car elle ne reconnaît pas le secteur privé de la médécine». «Ce nouveau projet de loi autorise la transplantation à partir du cadavre. En somme, il favorise les compétences nationales et renforce qualitativement l'éthique». Autres préoccupations soumises au Conseil national ? Nous avons soulevé d'autres préoccupations, au sujet de certains directeurs d'établissements sanitaires qui n'appliquent pas les recommandations du ministère, et qui créent des difficultés aux médecins généralistes dans l'exercice de leur droit syndical, et dont certains d'entre eux ont été sanctionnés. Nous sommes contre le départ à la retraite avant 60 ans. L'élite doit retrouver sa place. Nous avons réclamé un statut particulier du médecin généraliste du secteur de la santé, qui doit consacrer à sa juste valeur la profession médicale, et de garantir les devoirs et les droits.