Capitale de la sidérurgie algérienne il y a quelques années, Annaba reprend peu à peu son titre de carrefour attrayant de ville d'arts, de culture et wilaya du tourisme. Pour les hommes et les femmes qui se sont rencontrés entre ses murs, Annaba c'est aussi un pôle d'attraction touristique du pays. Ces dernières années, la ville accueille de plus en plus d'événements d'envergure nationale et internationale comme le Festival du Film méditerranéen. Ce sont également les organisations de salons, festivals, rencontres d'affaires, concerts, assises, forums, ... On peut le dire, avec son université de 50.000 étudiants ses facultés, son port et son aéroport international, Annaba s'est transformée en un eldorado des rives du sud de la Méditerranée des événements régionaux. Cette ville organise aujourd'hui de grandes rencontres dans tous les domaines : technologie, médecine, économie, tourisme, architecture, musique, chanson, hôtellerie, culture. On y vient de partout pour occuper les principales salles de spectacles comme le Théâtre régional Azzedine Medjoubi, le palais de la culture et des Arts Mohamed Boudiaf, la cinémathèque. Pour occuper aussi les salles de conférence et les amphis. Ces lieux et bien d'autres sont régulièrement pris d'assaut par des milliers de personnes des deux sexes et de toutes les couches sociales. C'est ce qui a été vécu ce dernier jeudi au Théâtre Azzedine Medjoubi. Cet établissement véritablement mythique représente une plateforme incontournable de la comédie théâtrale, de la musique et de la chanson d'ici et d'ailleurs. Il accueille annuellement un nombre important de comédiens et d'artistes de renommée nationale et internationale. Comme ceux venus jeudi durant toute la journée, faire vibrer le public. L'après-midi et la soirée ont été véritablement chargés en termes d'animation. Les organisateurs ont vu grand pour attirer le public. Au programme, un concert de musique classique. Il a été entamé au rythme des notes de Beethoven interprétées au piano par Chiheb Chahine Khaled. Ce jeune a été suivi d'une introduction à la luth de Mounir El Bachir interprétée par Ali Mebarki et l'orchestre des jeunes étudiants. Ils étaient encadrés par leurs professeurs des instituts de musique de Annaba, Batna, Constantine et Biskra. Les organisateurs ont laissé la grosse batterie pour la soirée. C'est là que le maestro Meliani Hanif donna la plénitude de son immense talenti. Dans une partie universelle classique qu'il a dirigée lui-même, le maestro a interprété simultanément «Gabriel'S Oboe» de Ennio Morricone, la Sérénade de Mozart, la Marche Militaire de Franz Schubert, Waltz N°2 de Dimitri Shostakovich et Hungarian danse N°5 de Juhan Brahmas. Juste après, Le public a été convié à prendre la destination Algérie pour compléter son plaisir à l'écoute de la musique et de la chanson Malouf. L'interprétation avait pour auteur le duo Benani et Kenouni Zahwa. Ils n'ont pas ménagé leurs efforts pour procurer aux spectateurs le plaisir de l'écoute avec, entre autres, Bahi el Djamel, «Billahi ya Hamami» et «Achègue Memhoune». Les élèves de l'école de musique et de la danse classique et algérienne de Annaba dirigée par Hamida Trima ont ponctué la soirée. Ils ont présenté des danses classiques réalisées par le ballet local. C'était vraiment enchanteur avec une jewla (randonnée) fi biladi, à El Kods et Watani. Dans cette salle du Théâtre Azzedine Medjoubi de Annaba, ce jeudi, bon nombre de familles en voyage à destination de la Tunisie pour un séjour touristique ou de retour de ce pays, y avaient pris place. Ils avaient décidé de prolonger leur séjour à Annaba. Tous ont été éblouis par la propreté qui caractérise la ville. Comme ils ont été impressionnés par la sérénité de ses habitants. D'autant que la Corniche éclairée les invitait à s'installer en bordure de mer pour savourer ce qu'il a de meilleurs dans les restaurants, cabarets et autres lieux de détente et de loisirs. C'est que sous l'impulsion de Driss Boudiba que la culture et le tourisme se rejoignent pour, communément, présenter les richesses culturelles, artistiques et touristiques de la wilaya. Il faut dire que Annaba, c'est aussi les grands investissements. On le constate avec l'implantation récente du «Sheraton » de la grande chaîne hôtelière du même nom. Il y a également les hôtels «Sabri» et « Rhym El Djamil » propriété des Benouhiba. Et comme s'ils étaient fatigués pour avoir activé sans discontinué depuis le début des années 1970, les hôtels « Seybouse » se reprennent à espérer voir se matérialiser le projet de leur réhabilitation et celle « El Mountazah » avalisé au début des années 2000.