Les pays Opep et non-Opep se réuniront aujourd'hui au Koweit dans un deuxième meeting ministériel de monitoring conjoint, dans laquelle prendra part le ministre de l'Energie, Nouredine Bouterfa. Sur la table de discussion, l'évaluation des marchés pétroliers et leurs perspectives, a-t-on précisé dans un communiqué du ministère de l'Energie. Les travaux du meeting ministériel porteront essentiellement sur «l'examen du rapport établi par le Comité technique de monitoring chargé d'analyser le niveau de mise en œuvre de l'accord conjoint Opep et non Opep en termes de réduction de la production de pétrole durant les mois de janvier et février», a précisé la même source. Les ministres aborderont également «l'évolution des marchés pétroliers et leurs perspectives à court et moyen termes», a-t-on souligné. L'Algérie, le Koweït et le Venezuela ont été désignés, avec la Russie et le Sultanat d'Oman, pour constituer le comité mixte ministériel de Monitoring Opep et non Opep chargé de s'assurer de la mise en œuvre de l'accord de Vienne du 10 décembre 2016. «L'Algérie s'est engagée à respecter l'accord du 10 décembre 2016 mais aussi à soutenir toutes les initiatives visant à la stabilisation des marchés et des prix du pétrole», a confirmé le communiqué du ministère. A ce titre, l'Algérie qui devait réduire sa production de pétrole de 50.000 barils/jour, rapporté à la production d'octobre 2016, a «totalement rempli cet engagement et compte maintenir cet effort sur toute la durée décidée», a-t-on ajouté. Selon le rapport du comité technique établi pour le mois de janvier 2017, les pays producteurs Opep et non Opep ont atteint un niveau de conformité de 86%. Les efforts se poursuivent en faveur d'une conformité «complète et opportune à 100% des objectifs». Lors de la réunion de décembre à Vienne, 11 producteurs pétroliers non membres de l'Opep ont coopéré avec les 13 pays membres de l'Opep afin d'accélérer le rééquilibrage du marché mondial du pétrole en réduisant la production de 1,8 million barils/jour à partir du 1er janvier 2017 sur une durée de 6 mois qui peut être prorogée de six mois supplémentaires. Ce deuxième meeting se tiendra après le premier meeting tenu le 22 janvier 2017 à Vienne. A noter que les cours du pétrole ont légèrement avancé vendredi à New York sur un marché évitant de prendre des risques avant un week-end marqué par cette réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a gagné 27 cents à 47,97 dollars sur le contrat pour livraison en mai au New York Mercantile Exchange (Nymex). «Le marché du pétrole est largement en train d'attendre ce qui va se passer du côté de l'Opep», a mis en avant un expert. Plusieurs membres de l'Organisation vont se réunir aujourd'hui au Koweït afin d'évaluer la bonne mise en oeuvre d'accords de baisses de production entrés en vigueur le 1er janvier. «C'est très important de savoir comment ils voient les choses : est-ce qu'ils vont prolonger les baisses de production?», a-t-il avancé. Les pactes signés par les membres de l'Opep, qui impliquent aussi des pays extérieurs comme la Russie, ne tiennent pour l'heure que sur le premier semestre 2017 et nombre d'analystes estiment qu'il en faut plus pour rééquilibrer le marché mondial. D'autres éléments ont toutefois été jugés plus rassurants en cette fin de semaine : selon les experts, l'Arabie saoudite, acteur dominant de l'Opep, a dit avoir réduit de 300.000 barils par jour (bj) ses exportations d'or noir vers les Etats-Unis et un cabinet indépendant, Oil movements, affirme que les cargaisons issues de l'Opep sont en baisse sur l'ensemble des pétroliers actuellement en mer.