Les esprits des élèves et de leurs parents sont concentrés vers la rentrée scolaire dont la date a été fixée pour le 6 septembre alors que les enseignants rejoindront leurs établissements dès le 4 septembre, soit au lendemain de la fête de l'Aïd el Kebir. A la veille de ce retour à l'école, les papeteries et les grandes surfaces commerciales spécialisées dans la vente des fournitures scolaires connaissent le rush habituel que l'on constate chaque année. Le même spectacle dans ces lieux peut être observé : des parents accompagnés de leurs enfants agglutinés devant les étalages qui exposent les affaires scolaires proposées à la vente à des prix divers, allant du plus abordable au plus cher, qui correspondent en général aux capacités financières de chaque famille et donc au budget qu'elles consacrent à ce chapitre dans leurs dépenses de consommation. La recherche de la bonne qualité semble être le premier critère de choix entre toutes les offres concurrentes mais ce choix doit être aussi raisonnable pour ne pas dépasser les limites imposées par les revenus de chacun. Les budgets des familles qui ont des enfants scolarisés viennent d'être fortement sollicités par le mois de ramadhan puis par les vacances, indépendamment des options, et se préparent au grand sacrifice de l'Aïd el Kebir, que restera t-il pour les achats scolaires ? Les familles qui ont eu l'idée de planifier leurs dépenses ont décidé de ne pas attendre le dernier moment et ont commencé à faire les magasins et à acquérir les fournitures scolaires dès la fin du mois de ramadhan, (juillet). D'autres morcellent les achats et les étalent de juillet à août avec éventuellement le complément en septembre. Pour ces familles prévenantes, c'est une façon, intelligente, d'éviter le cumul très lourd avec les achats créés par les exigences liées au sacrifice du monton de l'Aid, «accessoires» et vêtements neufs. Cette démarche donne l'impression de procéder à l'allègement des dépenses. «J'œuvre à acheter une partie des fournitures scolaires ce mois-ci et l'autre partie sera pour septembre. Cela me permet de souffler et de faire face aux dépenses de l'Aïd el Adha, d'autant plus, que les fournitures coûtent cher comme chaque année», confie un parent d'élève à l'APS. Enfin connaisseur du marché des articles scolaires, il établit une sorte de devis : «un sac à dos de bonne qualité coûte entre 2.800 et 4.800 DA, selon la dimension. De moindre qualité, il faut payer entre 1.500 et 2.300 DA et il faut encore débourser entre 1.000 et 2.300 DA pour un tablier sans parler des cahiers et autres articles, c'est exténuant rien qu'à y penser». Un autre parent d'élève, interrogé par l'APS, trouve que «les prix des fournitures scolaires cette année sont exorbitants ». Il s'appuie sur le témoignage de commerçants détaillants pour affirmer que «la responsabilité de la hausse des prix incombe aux grossistes». Dans cette situation, les familles aux revenus faibles ou même moyens, se trouvent contraintes d'aller vers le deuxième choix qui correspond aux salaires que les parents perçoivent et, dans les cas extrêmes, doivent recourir aux marchés informels qui pullulent généralement, dans ces circonstances, aux abords des quartiers populaires mais dont les marchandises sont souvent de qualité douteuse. La qualité se paie, certains parents mettent ce prix dans leurs achats parcequ'ils pensent que cela, leur permet de gagner sur d'autres aspects, par exemple un bon cartable qui prémunit contre le mal de dos ou des articles qui durent plus longtemps.