Pour l'ensemble des responsables de l'éducation et les chefs d'établissement scolaires, tout est prêt pour le jour «J» afin d'assurer aux enfants une bonne rentrée scolaire. Cette rentrée pour les parents s'annonce néanmoins très coûteuse pour les petites bourses, ruinées déjà par le Ramadhan, l'Aïd El Fitr, les vacances et bientôt l'Aïd El Kébir . Comme chaque année, beaucoup de pères de famille n'arrivent point à subvenir à tous les besoins de leur progéniture, car des sommes colossales les attendent lors d'événements pareils. «Je n'ai pas le choix, je dois m'y faire, j'ai trois enfants, tous au primaire, mon salaire est un peu plus du SNMG. Les trois mille dinars octroyés par l'Etat pour aider les élèves issus de familles démunies ne parviennent qu'un mois après la rentrée. Bureaucratie quand tu nous tiens ! En somme, l'estimation d'un trousseau scolaire d'un élève de 3e année primaire est d'environ 4000 DA, des frais représentant l'achat du cartable, blouse et fournitures, et ce, sans compter les livres qui coûtent 1775,00 DA pour les 3e A.P, 2350 DA pour les 4e A.P et 2410 DA pour les 5e AP, et ce, sans évoquer le cas d'élèves inscrits au moyen ou au secondaire». Ce support pédagogique indispensable (le livre) coûte en effet cher et n'est pas sans impact négatif sur le budget familial, notamment les parents qui ont trois, voire quatre, enfants scolarisés. Les livres coûtent très cher et certains apprenants revendent les manuels de l'année précédente à moitié prix pour acheter ceux dont ils ont besoin pour cette année, ceci bien évidemment si on ne change pas de programme. Pour clore leurs dépenses et l'année scolaire lancée, les parents se mettent à la recherche de bons professeurs pour assurer les cours de soutien à leurs enfants, ce qui alourdira davantage l'addition et aggravera les soucis des chefs de famille pauvres, tout cela pour la réussite de leurs enfants.