Pas d'éclaircies sur le toit de la Fédération algérienne de football. Les gros dossiers en instance l'expliquent mieux qu'un discours. Ce qui se passe semble ne pas aller dans le bon sens. Les réunions, déclarations et les conférences de presse n'arrivent plus à convaincre. Les prochaines assises ne devront surtout pas être une perte de temps. La FAF n'en a certainement pas besoin. Les quelques bribes d'informations, qui circulent çà et là sur ce rendez-vous, dénoncent un lot de problèmes qui irriguent les veines de cette instance nationale de football. On évoque avec insistance la question des dettes, des terrains octroyés aux clubs non exploités, l'absence de centres de formation, les conditions ou les exigences d'un mercato sans argent, non seulement ça, mais aussi les compétences des gestionnaires à aller au bout de leur engagement. On évoquera au passage, les répercutions des questions, voire des querelles entre dirigeants, les démissions des entraîneurs et les mises au point de présidents de clubs qui lâchent les commandes, les salaires des joueurs, les retards qui poussent à des grèves. A cette brochette de questions, on évoquera très certainement l'arbitrage. L'arbitrage qui continue à faire des siens, et la violence ou le comportement souvent mesquins de quelques joueurs sur le terrain, qui ignorent le règlement du jeu et font dans la provocation en s'attaquant à des arbitres. Toutes ces feuilles témoignent d'une situation qui n'est pas prête à céder la place à une meilleure vision des choses. C'est un football en chute libre, disent souvent les consultants. Après le Tweet qui a froissé l'image de la FAF, voilà qu'un autre cas vient s'aligner en encombrant ainsi l'entrée vers un terrain plus serein et cette fois-ci, ce ne sont pas les services de la communication qui en sont responsables. Contrairement à la Mauritanie, Maroc, Tunisie, Egypte ou la Libye l'Algérie n'aura pas son représentant au niveau du bureau exécutif de la CAF, seule l'Algérie ne sera malheureusement pas représentée. Notre candidat Bachir Ould Zmirli en sa qualité de vice-président de la FAF, ne sera pas sur ce terrain pour représenter l'Algérie au niveau de la Confédération africaine de football lors des élections pour le bureau exécutif début février prochain. Ould Zmirli se voit ainsi éliminer d'office par la CAF et ce au motif de ne pas avoir déposé sa candidature à temps, et ne pourra finalement pas défendre ses chances face à son seul adversaire, le Libyen Djaâfar Djamal. Il était pourtant tout indiqué à affronter les autres candidats et espère le soutien des pouvoirs pour arriver au but. L'inexpérience de l'équipe actuelle dans de pareils combats sportifs fait que ces occasions font chou blanc, sinon comment expliquer que le dernier délai des réceptions des candidatures au niveau de l'instance africaine était prévu pour le 7 décembre dernier à minuit ? Le cachet de la poste faisant foi, la candidature algérienne arrive t-elle bien en retard ? Nos représentants ont échoué avant même le coup d'envoi. Voilà une affaire triste et regrettable qui attendra quelques motifs qui sortiraient de la FAF avec son design habituel, et ses qualificatifs auxquels le monde sportif commence à s'y habituer. Au-delà de ces échecs, c'est encore une fois une alerte qui dénote que beaucoup reste à faire, notamment en matière de communication. «Un acte d'amateurisme de la part de la FAF et de son administration qui a mis le boss du Nahd hors de lui. Ce dernier qui n'a d'ailleurs pas mâché ses mots en traitant les gestionnaires de la FAF d'incompétents», écrit notre confrère de Compétition, pendant que notre candidat malheureux dénonce dans une interview accordée au même journal : «Je suis en colère, très en colère même. Moi qui m'apprêtais à représenter mon pays pour les élections au bureau exécutif de la CAF, on m'annonce que ma candidature a été envoyée hors délais. C'est quoi ce délire ? Franchement, je suis tombé des nues. Comment peut-on faire une telle erreur quand il s'agit d'une fédération qui se dit professionnelle en 2017 ? C'est inadmissible, invraisemblable une erreur pareille. En 2017, on ne sait pas gérer une candidature. Je ne comprends pas comment on ne peut pas se documenter sur les délais et envoyer une candidature dans les temps. C'est juste une lettre à faire, il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour connaître ça. C'est à ne rien comprendre. Cela prouve que les gestionnaires actuels qui s'occupent de ce genre de dossiers sont incompétents et n'ont rien à faire à la Fédération algérienne de football. Maintenant, mes détracteurs peuvent se réjouir. Avant même de commencer, j'ai été éjecté. Bien sûr que je le suis. C'est d'abord l'image de l'Algérie et en plus ma réputation qui en prend un coup. D'ailleurs, je tiens à féliciter le représentant de la Libye car il sera élu sans qu'il ne débourse le moindre sou pour sa campagne. Donc, félicitations à lui et tant pis pour nous. Ça nous apprendra». Sans commentaire.