Ainsi donc, le vice-président de la Fédération de football, Bachir Ould Zmirli, a été finalement choisi par les pouvoirs publics et la FAF pour se porter candidat aux prochaines élections pour le comité exécutif de la CA, prévues début février prochain. Au moment où les observateurs s'attendaient plutôt à ce que le président de la FAF, Kheirredine Zetchi se lance dans la bataille pour une élection de ce rang, les décideurs lui ont préféré Ould Zmirli pour des raisons peu évidentes. Selon une source digne de foi, Zetchi n'a pas souhaité prendre part à cette élection, il a longuement cogité avant de décider de ne pas postuler pour le comité exécutif de la CAF. Sur un plan personnel, il a préféré donc déclarer forfait. Cependant, la semaine précédente, en marge de sa récente visite dans la wilaya de Mila, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould Ali, a affirmé que l'Algérie devait tout faire pour récupérer son siège au niveau du comité exécutif de la CAF, après l'avoir perdu au mois de mars dernier, avec la défaite de l'ex-président de la FAF, Mohamed Raouraoua. "Nous avons perdu notre influence au niveau de la CAF. Nous devons donc tout faire pour récupérer ce siège au sein du comité exécutif, et ce, dès la prochaine élection, prévue au mois de février prochain. La FAF est autorisée, à ce titre, à choisir l'homme capable d'assurer la victoire à l'Algérie", a indiqué El-Hadi Ould Ali. Du coup, il n'était plus question d'opter pour la politique de la chaise vide au niveau de la CAF. Pour la FAF, il fallait absolument trouver une solution de rechange à Zetchi. La candidature algérienne a été, du reste, déposée quelques heures avant le dernier délai fixé par la CAF, c'est-à-dire aujourd'hui. Il faut savoir à ce titre, et conformément à la nouvelle loi sur le sport, que tout candidat algérien à une instance internationale doit avoir l'aval du MJS et du COA, suite à une proposition de la fédération concernée. Bachir Ould Zmirli sera en concurrence avec le président de la fédération libyenne, Djaafar Djamel. La CAF veut créer quatre nouveaux postes au bureau exécutif. Pour ce faire, elle a décidé de morceler cette élection sur quatre zones. Celle qui concerne l'Algérie, c'est la région Nord-Afrique. Une place sera donc mise en jeu pour cette zone. Reste à savoir maintenant, si Ould Zmirli, inconnu dans les rouages de la CAF, peut garantir une victoire à l'Algérie, alors qu'il y a à peine sept mois, la FAF avait perdu la bataille devant son homologue marocaine ? Mohamed Raouraoua président de la FAF, élu en 2004, qui a siégé pendant 13 ans au comité exécutif de la CAF, a été battu lors de l'élection qui a eu lieu à Addis-Abeba, par Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine. Ce dernier a obtenu 34 voix alors que l'Algérien n'en a récolté que 7. Le troisième candidat en lice, le Libyen Anwar El-Tashani, s'est, lui, retiré de la course. Difficile de répondre, surtout lorsqu'on se rappelle que même la dernière liste de la FAF pour les commissions permanentes de la CAF, a été refusée par la CAF au profit d'autres Algériens reconnus pour leur compétence. Il faut savoir, en effet, que la FAF avait proposé Takanouine (commission technique), Bahloul (commission des compétitions), Mohamed Saâd (commission des médias), Amalou (commission d'arbitrage), mais la CAF a finalement retenu Mahfoud Kerbadj dans la commission d'organisation des compétitions interclubs et de la gestion du système d'octroi des licences de clubs, Toufik Korichi dans la commission technique et de développement, Yacine Zerguini dans la commission médicale et le duo Hedi Hammel-Abdelkader Berdja dans la commission médias. SAMIR LAMARI