S'exprimant à la suite de son entretien avec son homologue malien, Soumeylou Boubèye Maïga, au siège du Premier ministère, Ahmed Ouyahia a souligné que le rôle attendu actuellement de l'Algérie après les importantes étapes franchies sous sa supervision conduite en faveur de la paix au Mali, était d' «encourager les mouvements maliens à davantage de pas et à un plus grand rapprochement avec les autorités maliennes». Dans ce sens dira, Ouyahia : «C'est un honneur pour l'Algérie d'avoir accompagné les frères maliens dans leur dialogue dans leur pays et d'avoir contribué au rapprochement des visions, ce qui abouti à la signature de l'accord de paix et de réconciliation au Mali.» Un processus qui enregistre une avancée notable alors que le dialogue est toujours en cours et les parties signataires continuent à œuvrer pour la préservation de la paix. Rappelant le rôle de l'Algérie, le Premier ministre a également ajouté que l'Algérie «a aidé le Mali dans plusieurs domaines à l'instar du renforcement de ses capacités militaires pour préserver sa sécurité, la formation de ses cadres dans différents domaines et le partage de son expérience en matière de réconciliation nationale.» En matière de coopération bilatérale, l'Algérie œuvre à son développement dans différents domaines ainsi qu'à booster la coopération économique. Dans cette perspective, Ouyahia a fait remarquer que «les discussions ont porté sur le volet économique vu qu'une délégation composée de plus de 80 représentants d'entreprises algériennes et plus de 130 hommes d'affaires se trouvent actuellement dans la capitale malienne, Bamako, pour prendre part au Salon international de l'artisanat du Mali.» Dans une déclaration à la presse, le Premier ministre, a également indiqué que les «relations bilatérales ont connu durant les trois dernières années un grande avancée», tout en rappelant «les étapes franchies durant les quinze derniers mois à la faveur de la tenue de la grande commission mixte, de la commission de la coopération frontalière et de la commission de la coopération militaire outre un échange des délégations entre les deux pays.» Evoquant la situation sécuritaire dans la région du Sahel, le Premier ministre a mis en exergue «la convergence des vues concernant l'impératif de lutter contre le terrorisme et le crime transfrontalier, ainsi que la nécessité de la solidarité entre les pays voisins dans la région du Sahel. Dans ce registre, dira-t-il : «Nous avons réitéré à nos frères maliens la solidarité de l'Algérie quant à leurs préoccupations en termes de restauration de la sécurité et de préserver la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale». Pour sa part, et tout en insistant sur le rôle de l'Algérie, à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediene, le Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maïga avait déclaré : «L'Algérie joue depuis toujours un rôle majeur et essentiel dans la stabilité du Mali. A deux reprises au moins, elle est intervenue pour aider les Maliens à se retrouver entre eux, que ce soit en 1992 ou en 2015.» Selon le chef de la diplomatie malienne, ce qui faisait «la pierre angulaire» de la politique intérieure et extérieure du Mali, c'était l'accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, de même que les relations entre les deux pays «puisaient leur source dans une histoire commune. Dans ce domaine, et à l'issue du point de presse qu'il a conjointement animé avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia, son homologue malien a notamment salué la «disponibilité» de l'Algérie à rester au côté du Mali pour la restauration de la paix et de la stabilité dans ce pays. «La rencontre, a-t-il dit, que j'ai eue avec mon homologue algérien a été une occasion de constater la confirmation de la disponibilité de l'Algérie à rester au côté du Mali pour que nous puissions avancer sur la voix de la stabilisation du pays.» Aussi, a-t-il relevé que son pays «tente de s'inspirer de l'expérience algérienne en matière de Réconciliation nationale», soulignant que cette expérience «constitue un bon cas d'école en la matière». Evoquant sa visite en Algérie, il a enfin ajouté qu'elle était une occasion de «procéder à une évaluation des relations algéro-maliennes et d'envisager de leur donner un nouvel élan» en maîtrisant notamment les «enjeux sécuritaires». Pour rappel, le chef de la diplomatie malienne effectue depuis samedi une visite de travail de deux jours en Algérie.