Le Premier ministre malien a réservé sa première sortie internationale à l'Algérie, actrice incontournable et majeure du retour de la stabilité dans son pays Soumeylou Boubèye Maïga a réservé sa première sortie internationale à l'Algérie, actrice incontournable et majeure du retour de la stabilité dans son pays. La stabilité du Mali fait partie intégrante de l'action sécuritaire de l'Algérie. Elle y veille comme elle l'aurait fait pour elle-même. Pour son propre territoire. Cela ne peut être autrement. En plus d'une frontière qu'ils ont en partage, les deux pays entretiennent des relations séculaires exceptionnelles. Lorsque le Mali est en proie à des troubles qui menacent son intégrité, il peut compter sur l'Algérie, qui ne dort que d'un oeil lorsque la paix est menacée chez ses voisins, comme ce fut le cas il y a trois ans. Le Premier ministre malien, qui a réservé sa première sortie internationale à l'Algérie, actrice incontournable et majeure du retour de la stabilité dans son pays, l'a souligné dès sa descente d'avion. «L'Algérie joue depuis toujours un rôle majeur et essentiel dans la stabilité du Mali. A deux reprises au moins, elle est intervenue pour aider les Maliens à se retrouver entre eux, que ce soit en 1992 ou en 2015», a rappelé, hier à Alger, le successeur de Abdoulaye Idrissa Maïga. «Aujourd'hui, ce qui faisait la pierre angulaire'' de la politique malienne intérieure et extérieure du Mali c'était l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger», L'engagement de l'Algérie aux côtés du Mali pour sa mise en oeuvre effective est attesté. Il est le gage d'un retour durable de la paix au Mali. Une solidarité enracinée dans une histoire partagée depuis les temps anciens. Les relations entre les deux pays «puisaient leur source dans une histoire commune», a fait remarquer le chef de l'Exécutif malien qui a rappelé que «le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait séjourné durant les années 1960 à Gao (nord du Mali), où il dirigeait le front Sud de la guerre de libération de l'Algérie», affirmant que les relations entre les deux pays «sont demeurées profondes et constantes». Un gage pour garantir la paix et la stabilité au Sahel où les bruits de bottes se font de plus en plus insistant, avec notamment la tenue du sommet du G5 Sahel, à Bamako en octobre. Un rendez-vous qui a marqué le lancement officiel d'une force militaire conjointe transfrontalière pour lutter contre le terrorisme dans la région. Il indique aussi que la France qui a mis les deux pieds, militairement parlant, au Mali compte bien faire du conflit qui agite ce pays une des priorités de sa politique étrangère. Le rôle de cette force militaire consistera théoriquement à sécuriser les frontières de cette vaste zone minée par les trafics en tous genres et l'implantation de groupes terroristes qui ont en fait leur base arrière. Elle doit bénéficier de financements français pour installer des centres de commandement et appuyer Barkane (opération conduite par l'armée française depuis août 2014) dans le cadre de la lutte antiterroriste. Une préoccupation qui sera partagée par le Premier ministre Ahmed Ouyahia et son homologue malien Soumeylou Boubèye Maïga. Elle sera incontestablement au coeur de leurs entretiens tout en se projetant dans l'avenir. La visite du Premier ministre malien «s'inscrit dans le cadre du dialogue et de concertation existant entre les deux pays et sera l'occasion pour le Premier ministre malien d'examiner avec son homologue algérien la coopération bilatérale et les perspectives de sa consolidation et de son élargissement». a indiqué un communiqué des services du Premier ministère.