Depuis des décennies, des habitants de la localité de Rehailia, au nord-ouest du chef-lieu de Relizane, recourent aux fosses septiques pour évacuer leurs eaux usées. Dans cette localité, l'APC choisit de creuser des fosses septiques à la place de réseaux d'assainissement, et il arrive fréquemment que les services de la voirie procèdent à des opérations de curage de ces dernières. Devant cet état de fait, les habitants s'inquiètent énormément des dangers évidents que représentent ces excavations, à savoir la chute accidentelle d'enfants ou d'adultes qui pourrait être fatale vu la construction en vrac desdites fosses. Ceci sans évoquer les mauvaises odeurs émanant de ces excavations que doivent supporter les habitants de jour comme de nuit, surtout en ces temps de chaleur torride, attirant, de ce fait, de plus en plus de mouches, de moustiques et d'autres insectes. «Les autorités municipales ne font qu'apporter des solutions à court terme, ignorant ou faisant fi des retombées néfastes de ces eaux usées sur la santé publique. Etant donné les circonstances, une opération de curage est souhaitable, en déployant des camions citernes de vidange, cela nous permettra d'éviter la montée de ces eaux polluées», estime Mohammed dont la demeure n'est toujours pas dotée dudit réseau. Il est regrettable de constater que la menace des maladies à transmission hydrique va crescendo, et ce, dans tout le pays. D'ailleurs, de nombreuses régions en sont affectées, dont le nombre d'habitations sans réseau d'assainissement est très important. Il est vrai que les réseaux officiels de distribution d'eau potable sont contrôlés et traités, mais cela est loin d'être le cas pour les puits et les fourrages.