La direction de la Santé et de la Population de la wilaya d'Oran est revenue sur l'affaire du bébé mort-né remis aux parents dans une boîte en carton à l'Etablissement hospitalier universitaire (EHU) 1er Novembre d'Oran. «Il s'agit d'une affaire qui a été gonflée par les réseaux sociaux», a indiqué le chargé de communication de la direction locale de la santé et de la population, Youcef Boukhari. S'appuyant sur les résultats de l'enquête enclenchée par la Direction générale de la santé et de la population suite, a-t-il rappelé, à la diffusion d'une vidéo montrant des employés de la morgue de l'EHU 1er Novembre d'Oran remettre un bébé mort-né à son père dans une caisse en carton, M Boukhari a soutenu que celle-ci (enquête, ndlr) a remis l'histoire dans son contexte dont la vidéo en question la complétement sortie. «L'enquête a été clôturée sans infliger une sanction contre l'établissement en question», a-t-il observé. La vidéo publiée par le père du bébé, a-t-il poursuivi, ne montre qu'une partie de la scène. «Les vidéos de la caméra de surveillance de l'hôpital dévoilent que ce dernier a volontairement provoqué les employés de la morgue, proférant des insultes, ce qui explique, une certaine agressivité de leur part», a encore observé le chargé de communication de la Direction locale de la santé et de la population. De son côté le Directeur général de l'EHU, Dr Mohamed Mansouri, a rappelé que le transfert des bébés décédés de la maternité à la morgue s'effectue dans des caisses en carton, des boites de médicaments en général. Par, a-t-il observé, souci de discrétion, car porter un bébé mort, enveloppé dans un linceul ou mis dans un cercueil, peut choquer les mamans qui viennent accoucher. De plus, a-t-il poursuivi, très peu de familles réclament les corps des bébés mort-nés que l'hôpital se charge d'enterrer. «Les bébés mort-nés sont transportés dans des boites en carton dans tous les établissements sanitaires d'Algérie et même d'ailleurs», observe, pour sa part le personnel de la morgue qui dit travailler dans des conditions difficiles, souvent exposés aux foudres des familles endeuillées. Au niveau de la morgue de cet établissement hospitalier, la surveillante générale a mis en avant la disponibilité des cercueils, non utilisables, a-t-elle précisé, pour le transfert entre la maternité et la morgue. Au risque, a-t-elle observé, de choquer les femmes présentes dans le service. «Les petits cercueils, des dons de bienfaiteurs pour la majorité, sont réservés aux parents qui résident hors wilaya. Ceux qui habitent la ville, ramènent eux-mêmes de quoi transporter les bébés, des couvertures en général», a-t-elle dit. Le père de bébé mort-né est originaire d'Arzew. Il a dû, d'après ses dires, emmener sa femme en urgence à Oran depuis sa ville natale, après qu'une sage-femme à Arzew lui ait conseillé de le faire.