«Je suis heureux de vous annoncer que c'est l'Egypte qui va accueillir la CAN-2019», en remplacement du Cameroun, a déclaré Ahmad à l'issue d'un vote du comité exécutif de la CAF, réuni à Dakar. «Je tiens à remercier les deux pays, ils sont venus à la rescousse de la CAF lorsqu'on a vu que l'évolution des travaux au Cameroun n'était pas au point», a ajouté le président de la CAF, qui avait retiré en novembre au Cameroun l'organisation de la compétition, prévue du 15 juin au 13 juillet. Et d'ajouter, «toutes les opérations sur ses préparations vont commencer maintenant. La CAF va travailler étroitement avec l'Egypte pour que l'on puisse aller de l'avant. Nous savons les défis, nous savons les problèmes qui existent», a insisté le président de la CAF. «Nous pouvons demander le soutien de nos partenaires, dont en partie la FIFA, ou d'autres pays pour nous aider à organiser cette CAN-2019 qui va se dérouler pour la première fois en terre égyptienne», a-t-il ajouté. Ça y est, c'est fait. Les qualifiés peuvent maintenant respirer. Ils savent quelle direction prendre. La phase finale de la Coupe d'Afrique des nations 2019 se déroulera donc en Egypte, du 15 juin au 13 juillet. C'est ce qui a été décidé à Dakar, par le Comité exécutif de la Confédération africaine de football, ce 8 janvier à Dakar. La CAF a donc préféré la candidature égyptienne à celle de l'Afrique du Sud. Le Cameroun devait initialement organiser cette CAN-2019, la première à 24 équipes au lieu de 16. Ce sera sa cinquième de son histoire. Le choix était indiscutable. La dette envers le pharaon est réglée. L'Egypte avait bien joué le grand jeu pour soutenir l'actuel président de la CAF à son élection. Un soutien qui fut indéfectible tout comme sa mobilisation, celui-ci se passe de tout commentaire pour ce pays des Pharaons qui avait organisé, la CAN de 1959, 1974, 1986 et celle de 2006. L'heure est à la cinquième. Ainsi on a décidé le «gouvernement du foot africain, le Comité exécutif (ComEx) de la Confédération africaine de football (CAF), qui s'est réuni ce 8 janvier 2019 à Dakar. Le ComEx a opté pour une CAN-2019 en Egypte plutôt qu'en Afrique du Sud, l'autre pays-candidat pour remplacer le Cameroun. Le choix n'est pas mauvais, il fallait une nation assez crédible et solide, tout comme pouvait être l'Afrique du sud pour abriter cet événement africain. Mais sauf que sa crédibilité a pris un sale coup, incapable de désigner la prochaine nation qui abriterait l'événement. C'est devenu presque un rituel. «Les solutions étaient donc plus que limitées, le Maroc, souvent présenté comme un plan B (et conspirateur contre le Cameroun), n'étant finalement pas postulant». Les autorités égyptiennes ont en outre affiché une motivation largement supérieure à celle de leurs homologues sud-africains, dans ce dossier potentiellement coûteux. Mais derrière cette première victoire, celle d'organiser cette Coupe d'Afrique soulignait un confrère. De graves problèmes de sécurité dans les stades égyptiens, où le football suscite parfois une folie meurtrière, n'ont par ailleurs pas refroidi la CAF. Pas plus que l'attentat qui a fait quatre morts le 28 décembre 2018 à Gizeh. Un massacre de touristes qui a pourtant rappelé que la menace terroriste plane toujours sur l'Egypte». Maintenant que le dossier est en faveur de l'Egypte, il conviendrait de signaler que le Caire est le siège de la CAF. Un bon point pour ses infrastructures n'est pas à écarter, elles caractérisent pas moins de douze stades dont celui le Borg El Arab Stadium qui s'imposent avec ses (86 000 places) et le Cairo International Stadium (75 000 places). Une nation qui répondrait haut la main aux exigences de la CAF Alexandrie, Port-Saïd et Suez disposent également des enceintes dignes d'une grande compétition. Pour Eurosport «l'organisation de la CAN, pour la première fois depuis la chute en 2011 du régime de Hosni Moubarak, va représenter un défi pour les forces de sécurité, aux abois depuis l'arrivée au pouvoir en 2014 d'Abdel Fattah al-Sissi». Une aubaine pour ce pays des Pharaons, qui cherche à faire revenir les touristes.