Dans le jargon dialectal arabe bien de chez nous, beaucoup d'anecdotes ont été laissées par nos ancêtres pour nous rappeler que dans la vie «ma yabqua fi loued ghir ahdjarou». Aussi, il faut dire que si la wilaya de Boumerdès offre une image désolante, elle est le reflet et la photocopie de la plupart de toutes les autres wilayas de notre Algérie profonde. Le wali est le premier responsable étatique, garant des lois de la République, car un pays sans loi, c'est un pays sans foi où l'anarchie règne et devient maître de la situation, la loi doit être au-dessus de tous car dans un pays qui se respecte, la loi est le fondement de toute une vie sociale : la preuve aucune société ne peut s'étaler, ni prospérer, ni surtout durer si elle n'est basée sur un ensemble de règles qui précisent et régissent les relations entre les individus qui la composent qui fixent les limites du comportement de chacun dans l'intérêt supérieure de la collectivité et qui conditionnent la réussite des objectifs que l'on s'est fixées. La loi est le fidèle reflet de la nature véritable de la société qui la prescrit de son idéologie et des buts qu'elle se propose, une société de domination édictée des lois dominatrices, une société de justice des lois équitables. L'Etat Algérien doit être un état démocratique et populaire au service exclusif du peuple. Alors que se passe-t-il dans notre pays l'Algérie ? Pourquoi le peuple n'a-t-il pas confiance en ses gouvernants ? Où se situe la grande faille ? Pourquoi applique t-on la politique des deux poids deux mesures ? Qui sont-ils ces walis, ces responsables étatiques, ces élus qui n'accordent aucune audience aux citoyens pour écouter leurs doléances ? La raison, c'est que dans notre pays on respecte plus rien et c'est bien pourquoi à l'évidence l'application de la loi à des niveaux divers est l'affaire de tous, quelque chose cloche quelque part ! A Boumerdès, il est quasiment difficile de régulariser un quelconque document Administratif pour la simple raison que la bureaucratie est toujours reine, les citoyens ne savent plus à quel saint se vouer et les blocages demeurent à tous les niveaux que ce soit dans la direction générale de la réglementation de l'administration (Drag), la direction du centre national des registres de commerce (CNRC), la Direction de la jeunesse et des sports (DJS), la Direction des impôts, la Direction du cabinet du wali, la daïra au niveau de chaque commune, la Direction des Domaines, la Conservation foncière et autres secteurs étatiques. Les responsables étatiques ainsi que les citoyens sont concernés et même engagés pour défendre les lois de la république qui tire leurs substances de leurs propres rangs et œuvre pour la réalisation de leurs aspirations. C'est l'unique voie pour parvenir à nos fins et asseoir solidement l'avenir du pays. Les lois existent mais elles ne sont pas appliquées convenablement, il y a beaucoup des deux poids, deux mesures, d'injustice sociale. Les décisions sont applicables pour certains mais pas pour les autres car la loi du tague ala mene tague l'emporte sur la réalité, la Hogra, la corruption, le piston, le favoritisme, la ben amiste sont les leitmotivs de tout un chacun et là est la gravité. De quel droit un P/APC délivre-t-il des autorisations pour la construction de kiosques ? Comment la Direction de la conservation foncière n'arrive t-elle pas à rendre à césar ce qui appartient à césar c'est-à-dire restituer un terrain appartenant à un particulier malgré la présentation de documents authentiques ? Que faut-il faire lorsque des citoyens sont harcelés par une entreprise qui fait du racket leur demandant de s'acquitter d'une somme colossale alors que ces derniers disposent d'actes de propriétés (facture portant mention quote-part). Dans notre pays, il faut remettre les pendules à l'heure. L'Etat algérien possède une triple signification : sociologie, organisationnelle et juridique. La wilaya de Boumerdès est très en retard dans le domaine socio-économique, socio culturelle, socio-commerciale, socio-sportif, socio-touristique, et par ce fait un grand nettoyage se doit d'être effectué pour le bien de la population et des trente deux communes.