A peine 200.000 tonnes de niveau de production d'acier liquide atteint pour un objectif fixé à 1,1 million tonnes/an planifié pour l'année 2019 et une tentative de suicide du haut du Laminoir à Chaud d'un jeune recruté sous contrat de travail à durée déterminée. Selon ses camarades il aurait été menacé de licenciement pour mauvais comportement. Cette tentative intervient alors que circule depuis quelques jours, la rumeur indiquant le départ pour fin de fonctions de Khair-Eddine Maatalah directeur général de l'entreprise Complexe Sider El Hadjar (CSEH) au capital 100% algérien. Rumeur démentie par l'intéressé lui-même et par son employeur Lakhdar Aouichiche le PDG du groupe Sider qui compte une dizaine d'entreprises publiques. Hormis le CSEH constamment soumis à des perturbations, elles sont toutes concernées, de près ou de loin, par la production et la commercialisation des produits sidérurgiques. En fait, cette rumeur et ces perturbations devenues presque mensuelles auxquelles est confronté en permanence le CSEH employant plus de 5000 salariés, sont dues à un enchainement de nombreux facteurs. Dans le lot des plus importants, les grèves déclenchées par les travailleurs pour l'amélioration de leur situation socioprofessionnelle. Il y a également des mouvements de déstabilisations cycliques à l'image du tout récent provoqué sous la forme d'un Sit-In. Il a été observé par quelques travailleurs devant le siège de la DG. Il répond à l'appel du syndicat de l'entreprise. Ce dernier aurait réagi à l'information portant sur une demande du PDG du Groupe des Industries Métallurgiques et Sidérurgiques IMITAL. Contacté, le PDG du groupe Sider Lakhdar Aouchiche a catégoriquement démenti cette information. « le DG du CSEH est toujours à son poste de travail. Nous produisons du fer et de l'acier et notre préoccupation première est d'augmenter la production pour atteindre les objectifs fixés en ce sens. Et ce n'est pas ce type de mouvement basé sur le faux qui érodera notre volonté d'y arriver ». Il reste tout de même que les multiples arrêts de production indépendantes de la volonté des dirigeants sidérurgistes, posent problèmes. Il y a eu d'abord les conséquences des inondations générées par les fortes pluies des 26 et 27 janvier 2019. Elles ont entrainé la dégradation de plusieurs équipements dont le haut fourneau N°2. Leur réhabilitation est intervenue plusieurs jours après. Il y a eu ensuite la rupture des stocks de minerai de fer en provenance d'Ouenza et Boukhadra (Tébessa). Elle a duré 44 jours pour prendre fin avec des négociations. Elles ont réuni les représentants des travailleurs des mines et les responsables de Ferphos et ceux du groupe Sider menés par son PDG Lakhdar Aouchiche et le DG du complexe Sider. Ont suivi les déraillements de wagons de minerai sur la voie ferrée Bouchegouf/El Hadjar ; Ils sont devenus une véritable hantise pour les gestionnaires du complexe car s'agit de la seule voie ferrée existante pour l'approvisionnement en minerai du complexe.. Bien que saisi depuis plusieurs mois, le wali de Souk-Ahras et le directeur général de la Société Nationale des Transports Ferroviaires (SNTF) n'ont jamais réagi. Ces derniers temps, avec les fortes pluies qui n'ont pas cessé, la dégradation de cette ligne ferroviaire stratégique pour l'approvisionnement en minerai de fer du Haut Fourneau, s'est accentuée avec de grands retards. Ce qui, faute de minerai, se répercute négativement sur le niveau de production des équipes du CSEH. « Si cette situation perdure malgré les alertes lancés par notre direction générale, cela laisse supposer qu'elle est préméditée par ceux menés par un député qui, les précédentes années, a été derrière l'instabilité de nos activités. Trop c'est trop. Il faut que cela cesse à défaut de quoi, nous allons être contraints de réagir pour sauver notre complexe. Les auteurs de cette instabilité de nos activités sont connus. Il est indispensable que les plus hautes autorités interviennent pour y mettre un terme » affirme un des syndicalistes contacté téléphoniquement. Rappelons que le même député avait lancé via certains titres de presse qui lui sont totalement acquis, une véritable campagne de dénigrement contre Khair Eddine Maatalah qu'il a accusé de tous les maux. En arrière fonds, les contrats juteux dans divers travaux importants à réaliser au complexe au titre de l'opération inachevée à ce jour) de réhabilitation évaluée à 900 millions de dollars à débourser par le trésor public national.