Après plusieurs jours d'arrêt technique programmé, la zone chaude principale source d'approvisionnement en matière première du Haut fourneau du complexe sidérurgique El Hadjar reprendra normalement ses activités. Cette tendance positive à l'accalmie est consolidée par la bonne ambiance socio-professionnelle qui prévaut dans l'ensemble des secteurs d'activités au complexe sidérurgique El Hadjar depuis la mise à l'écart des membres de l'ancien Conseil syndical. Ils avaient été poussés à la porte de sortie par la direction générale appuyée par plus de 5.300 salariés. Poussés aussi après la suspension de fonctions avec menace de licenciement de leur désormais ex-secrétaire général du conseil syndical de l'entreprise et son adjoint. Tous deux figurent au nombre des plus importants syndicalistes perturbateurs manipulés par le député et promoteur immobilier Baha Eddine Tliba. Cette accalmie a fait dire à de nombreux cadres, que leur entreprise revient aux choses sérieuses. C'est-à-dire aux activités de production des ateliers du complexe «Sider» El Hadjar. Cette situation intervient après que le directeur général de l'entreprise Matallah Chemsedine ait révélé un plan de mise en faillite de l'entreprise. Il avait été fomenté et mis en pratique par le député et ses deux complices du syndicat Sider. La réaction du DG fut à la mesure de la confiance placée en lui par sa hiérarchie. D'autant que son entreprise Sider comptabilisait plus de 5.300 emplois directs, côtoyait depuis des semaines, le dépôt de bilan. Ce qui aurait pu arriver n'était la ténacité des travailleurs et des cadres dirigeants. Ils s'étaient clairement opposés à la tentative du député et promoteur immobilier Baha Eddine Tliba de faire du CSEH un cimetière des illusions perdues de la sidérurgie algérienne. C'est qu'il était stimulé par l'absence de réaction des travailleurs muselés par un syndicat totalement acquis à Tliba, Pour preuve, «la mise en garde» que ce même syndicat avait adressée le 9 septembre 2018 au directeur général du groupe Sider. Il s'agissait d'un brûlot pour la liquidation professionnelle du DG qui représentait le dernier obstacle à la prise en mains totale du CSEH par Tliba. C'est que, depuis l'avènement de Amouri Nourredine à la tête du secrétariat général du syndicat et président du comité de participation non élu de l'entreprise, le député avait la main-mise sur tout sans avoir à payer une quelconque contrepartie. Quiconque s'opposait à la sortie de ses camions chargés de fil et rond et acier était systématiquement mis à l'écart. Ce n'était plus le cas depuis la mi-septembre 2018 avec la mise à l'écart des ex-syndicalistes proches de Tliba. La suspension et la procédure de licenciement entamée par la DG du CSEH à l'encontre de l'ex-SG du syndicat du complexe ainsi que l'interdiction d'accès au complexe de Tliba, ont fait le reste. Depuis, tout est rentré dans l'ordre avec des prévisions de production consolidées et même des améliorations de la qualité des produits fers plats, fers longs, la modernisation et le renforcement des installations totalement réhabilitées, des effectifs motivés pour relever les défis, tel est, actuellement, le tableau de fond qu'offre le complexe sidérurgique d'El Hadjar «Sider». C'est du moins ce que laissent entendre des sources proches de la direction qui parlent, tout de même, de l'existence de quelques problèmes techniques. Cette situation «de paix sociale» est intervenue quelques jours avant que ne soit décidée la tenue d'une conférence de presse. Elle est prévue pour aujourd'hui dimanche et sera animée par le directeur général de la société. Il sera question, nous a-t-on dit, de relance de la zone chaude où est fabriqué le fer, de Haut-fourneau, de gueulard, d'aciérie, de minerai de coke et autre castine. Il reste qu'au-delà des questions techniques, celles que devraient poser les représentants de la presse seront certainement orientées sur la responsabilité du désormais ex-secrétaire général du syndicat et ses acolytes. Ils sont pointés du doigt dans une multitude de comportements de nature à provoquer le trouble à l'entreprise. Ils auraient pu entraîner la dégradation irréversible des installations de production (la zone chaude notamment) après leur réhabilitation pour 900 millions de dollars puisés du Trésor public. A cette conférence de presse, la première du genre, animée par le DG du CSEH depuis des mois, cette conférence de presse regroupera certainement d'autres cadres dirigeants. Notamment, ceux de différentes unités de production aux côtés des syndicalistes dont le nouveau secrétaire général du syndicat issu des élections du 22 octobre 2018. «Tout le monde au rapport» tel paraît être, en tout cas, le mot d'ordre lancé par la DG du CSEH. Pour cette structure, il s'agit de mobiliser tout le monde autour des objectifs de production fixés, mettre à plat divers problèmes de gestion et de production en impliquant les syndicalistes et aller de l'avant dans la production sidérurgique.