En réponse à la rumeur persistante depuis quelques jours et jusqu'à hier vendredi 7 juin 2019, sur le licenciement de l'actuel directeur général du complexe sidérurgique El Hadjar Chems Eddine Maatalah, le président directeur général du groupe Sider Lakhdar Aouchiche a totalement démenti ce fait. Contacté téléphoniquement, il a affirmé que l'information est sans fondement « Il s'agit d'une des nombreuses tentatives de déstabilisation dont fait l'objet le complexe sidérurgique El Hadjar. Surtout après qu'il ait repris la production normalement au lendemain de la remise en état des installations gravement inondées. La majorité des installations de production ont été gravement confrontées aux eaux boueuses durant trois jours du 22 au25 janvier dernier » a indiqué Lakhdar Aouchiche. Il faut préciser que ce complexe ou « Entreprise complexe sidérurgique El Hadjar » est, tout autant qu'une dizaine d'autres entités économiques, propriété du groupe Sider. Avec ses importants moyens de production dont le haut fourneau, les laminoirs, les aciéries, et ses 5300 salariés, l'entreprise «complexe Sider El Hadjar» dans la wilaya de Annaba en est la plus importante. Ces moyens ajoutés à la ténacité de ses effectifs lui ont permis de vaincre les affres des inondations et de reprendre rapidement ses activités de production du fer et de l'acier. Il faut rappeler que ce sinistre avait entraîné un arrêt du production d'une quinzaine de jours de la zone chaude. Alors que le manque à gagner a été évalué à 2,25 milliards DA, le retard de la production n'a toujours pas été compensé. Pour l'heure, on en est encore loin. Au niveau de la production planifiée au début de l'année 2019, la détermination des uns et des autres salariés cadres et agents est nettement visible quant à amortir les pertes. Tel est en tout cas l'avis du PDG du groupe Sider qui a exprimé des prévisions de production très optimistes pour les prochains mois. Il faut rappeler les quelques précisions que nos confrères de l'APS ont pu apporter à propos des opérations de la deuxième tranche du plan d'investissement engagées pour un montant de 46 milliards DA pour la matérialisation d'une centaine de projets. Cette enveloppe financière permettra de créer le nécessaire en moyens techniques pour la production indispensable à la couverture des besoins nationaux en fer et en acier durant la période de 2019 et 2020. Il est également précisé que l'initiative est à même de créer plus de 1.000 nouveaux postes d'emplois au niveau de la cokerie, de la centrale électrique et autres structures logistiques et de services du complexe. Les mêmes sources ont souligné l'engagement des travailleurs à créer une véritable "entreprise citoyenne'' du fait de son rôle dans la formation et la qualification de la main d'œuvre dans la région d'Annaba. Il faut croire que toutes ces ambitions prometteuses ne paraissent pas faire l'affaire de certains. Notamment les importateurs des pièces nécessaires pour le montage de véhicules qui font partie du nombre. Aussitôt informés de la nomination au poste de ministre de l'industrie et des mines Djamila Tamazirt, nombre d'entre eux ont très mal réagi. Leur intervention est d'une grande gravité puisqu'impliquant plusieurs membres du gouvernement. Faut-il croire que sous l'effet de la colère et de la désillusion de voir leur dossier d'importation rejeté, ces importateurs ont poussé trop loin le bouchon de la dénonciation ? Mais qu'elle peut bien être la relation de ce dossier avec l'objectif que se sont assigné les gestionnaires de Sider de porter leur production annuelle à 1,1 million de tonnes de produits ferreux plats et longs destinés à répondre aux besoins du marché national et à l'exportation. En tout état de cause, le complexe sidérurgique El Hadjar poursuit sa route sans être déstabilisé par les racontars de ceux qui n'ont encore rien compris au développement économique national. Il faut en effet savoir que dans les 100 projets retenus au titre de la deuxième tranche du plan d'investissement, 28 sont déjà lancés. Il faut également préciser que dans les 46 milliards DA mobilisés, 20 milliards DA représentent un financement complémentaire accordé au complexe pour financer des opérations structurantes, dont la reconstruction de la cokerie, la modernisation de la centrale à oxygène, la réhabilitation des deux aciéries et des laminoirs. Toujours selon nos confrères de l'APS, les objectifs de cette seconde tranche, dont l'exécution s'étale sur quatre ans, «portent notamment sur le renforcement des produits de fonte et ferreux destinés au marché national et sur l'amélioration de la qualité et de la compétitivité de ses produits outre l'autonomisation des approvisionnements du complexe en eau et électricité ».