La fête doit rester dans son cadre de convivialité, mais, malheureusement, des chauffards, se croyant tout permis et protégés par les feux de détresse qu'ils actionnent sans arrêt lors des cortèges nuptiaux, confondent souvent une route nationale avec un circuit de course automobile, au risque de gâcher l'ambiance festive. Sans ce soucier du danger qu'ils créent pour eux-mêmes et pour les autres, certains ne s'embarrassent pas de s'adonner à des jeux qui risquent de gâcher l'ambiance festive à tout moment. D'autres font du zèle, et dans la fanfaronnade à la vue d'une belle jeune fille, d'autres veulent prendre les premières places derrière le véhicule de la mariée et s'engagent et ne se gênent pas d'effectuer des dépassements à vous faire dresser les cheveux sur la tête. Afin de glaner quelques places et se rapprocher ainsi du véhicule de tête, ils sont prêts à commettre toutes les folies. Même les plus âgés sont de la partie, à quoi bon insister sur le nombre de voitures ? Pourquoi il y a autant de voitures dans un cortège nuptial ? Ils peuvent atteindre par moment les 50 à 60 véhicules. Au mépris de toutes les règles du code de la route, nous les voyons foncer à tombeaux ouverts en plein virage mettant en danger la vie de dizaines de personnes. Nous remarquons aussi que pour se faire remarquer, des enfants, des jeunes garçons et souvent des jeunes filles, suspendent leurs corps par les fenêtres des véhicules sans penser aux éventuels dangers qui les guettent. Les chauffeurs de la fête eux aussi ne donnent pas l'impression de se rendre compte que leurs passagers sont sous leur responsabilité. De nombreux cas de personnes fauchées dans cette position par des arbres ou par des véhicules roulant en sens inverse nous ont été relatés, transformant une fête en deuil. Aussi, il est arrivé à ces inconscients de la route de s'arrêter en pleine autoroute, occupant les trois voies pour descendre danser au rythme des «tbabla» sans se soucier des routiers qui sont derrière. Les habitants de la localité de Bordj-Ménaïel ne savent plus à quel saint se vouer. Ils n'arrivent plus à fermer l'œil à cause des bruits assourdissants provenant des pétards. Oh ! Quels pétards, on dirait des balles sortant d'un kalachnikov accompagnés des bruits des bécanes avec l'attitude préméditée de leurs propriétaires qui éprouvent du plaisir à enlever les pôts d'échappement ou plutôt à en placer des bruyants, expliquent les connaisseurs. Ce ne sont plus des fêtes de mariage, mais de la folie démesurée en conduisant leurs motos, les slaloms des voitures avec des jeunes filles et des jeunes garçons assis sur les bords des portières entrouvertes, certains allongés sur les capots bravant le danger. Si cette situation persiste, les responsables doivent saisir les services de sécurité pour prendre les mesures nécessaires, rouspètent plusieurs habitants, outrés par la pollution sonore qui porte préjudice, notamment aux personnes malades et aux enfants. On ne respecte plus autrui par ces tracasseries au quotidien des «tbabla», du disc-jokey, des klaxons insupportables des voitures lors des cortèges nuptiaux, néanmoins, négligeant le port de casque et circulant dans tous les sens. Certains conducteurs de moto n'accordent aucun respect au code de la route, une attitude qui n'est pas sans risque pour eux-mêmes, pour les autres usagers de la route, les piétons, notamment. Cette conduite hors-la-loi est d'ailleurs à l'origine de plusieurs accidents et querelles. Ils vous doublent, que ce soit à gauche ou à droite, mais le comble dans tout cela, c'est lors des embouteillages, ils trouvent du plaisir à s'engager, et en se faufilant entre les véhicules roulant dans les deux sens, ces motards tournent complètement le dos à la réglementation. «Il faudrait prendre des mesures répressives à leur encontre», font remarquer des automobilistes, excédés. Les jeunes motards réfutent ces accusations estimant que le tapage est plutôt provoqué par les motos usées. Aussi, il est à noter que les cortèges nuptiaux ne respectent nullement les barrages de sécurité, que ce soit le service de police ou de Gendarmerie, ils passent devant eux sans rien se reprocher. Une fois arrivé devant un barrage, ils se croient tout permis, la question qui se pose est de savoir comment un véhicule en surcharge n'est pas remis à l'ordre, que des personnes allongées sur des capots ne fassent pas l'objet d'une contravention, que des chauffeurs ne daignent pas mettre la ceinture de sécurité pour un motif aussi ubuesque que «cortège !». C'est grave ce qui se passe dans notre belle Algérie, l'Etat est absent et ce n'est pas juste. Il faut appliquer la loi qui interdit les pétards.