Les plaidoiries de la défense ont commencé hier au tribunal de Sidi M'hamed dans le procès d'anciens responsables et d'hommes d'affaires accusés dans des affaires de corruption, pour les accusés dont les avocats ne se sont pas retirés. Pour les autres, ils ont la possibilité de présenter les arguments pour leur défense. La parole sera donnée à tous les accusés à la fin des plaidoiries de la défense. Dans leurs plaidoiries, les avocats s'efforcent de démontrer l'innocence de leurs clients et, au moins, de réduire les lourdes peines qui ont été requises à leur encontre. On sait que le collectif de défense des accusés avait avancé, samedi dans un communiqué, les motifs de «la demande de report du procès jusqu'à ce que les conditions d'un procès équitable soient réunies et que les droits de la défense soient garantis». Le même collectif avait fait cas lors d'une conférence de presse le 2 décembre 2019 «des dépassements et des difficultés qui ne leur permettent pas de faire leur travail convenablement», insistant sur la nécessité d'un procès équitable pour faire prévaloir les droits fondamentaux et les libertés individuelles et collectives. Le tribunal de Sidi M'hamed (Alger) avait entamé, mercredi, le procès d'anciens responsables et d'hommes d'affaires accusés dans des affaires de corruption. Ces responsables dont les deux anciens premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que d'anciens ministres et hommes d'affaires, sont poursuivis pour «dilapidation de deniers publics, abus de fonction et octroi d'indus avantages à autrui», notamment dans l'affaire relative au montage de véhicules. A l'ouverture de cette audience publique, le juge avait indiqué que «trois dossiers ont été fusionné en un», tandis que le collectif de défense a estimé que «l'élément matériel pour le déroulement du procès n'est pas établi». Ce procès prévu initialement, lundi 2 décembre, avait été reporté, vu que «les conditions nécessaires au procès n'étaient pas réunies», selon le collectif de défense des prévenus. Dès le premier jour du procès lors de leur audition plusieurs prévenus ont nié en bloc les charges retenues contre eux. Pour rappel, le juge enquêteur près la Cour suprême avait ordonné, juillet dernier, le placement de Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, à la prison d'El-Harrach, après avoir été auditionnés. En application des dispositions de l'article 573 du code de procédure pénale, le parquet général près la Cour d'Alger avait transmis, fin mai dernier, au procureur général près la Cour suprême, le dossier d'enquête préliminaire instruite par la Police judiciaire de la Gendarmerie nationale d'Alger, pour des faits à caractère pénal, à l'encontre de ces deux mis en cause.