? Le monoxyde de carbone continue, malheureusement, de causer le décès de plusieurs personnes en 2020. Rien que durant la première quinzaine de cette nouvelle année, trente personnes ont trouvé la mort et plus de 270 autres ont été secourues, d'après le directeur de l'information et des statistiques à la Direction générale de la Protection civile, le colonel Farouk Achour. «Ces chiffres sont en hausse en dépit des campagnes de sensibilisation lancées par les services de la Protection civile», a précisé le colonel Achour qui s'est dit consterné par les accidents répétés, en raison des émanations de ce tueur silencieux. Pour lui, ces accidents sont dus à la mauvaise installation «des équipements de chauffage par des personnes non qualifiés, outre l'absence d'entretien et le non contrôle des équipements vendus au marché». Le même responsable a en outre assuré que les services de la Protection civile poursuivaient leurs efforts et leurs campagnes de sensibilisation, accompagnés de spots publicitaires diffusés sur l'ensemble des médias audiovisuels, en sus de l'utilisation des réseaux sociaux et l'envoi de SMS sur les téléphones portables pour endiguer ce phénomène. A ce titre, ces mêmes services prodiguent des conseils et des orientations sur l'utilisation des équipements de chauffage en direction des établissements scolaires, des universités et des centres de formation professionnelle, et organisent des caravanes en coordination avec l'Association nationale des plombiers algériens (ANPA), en vue de contrôler ces équipements au niveau des ménages, a indiqué M. Achour, soulignant la «nécessité de respecter les règles et consignes de sécurité, notamment la mise en place des systèmes d'aération». De son côté, le président de l'Association algérienne de protection et d'orientation du consommateur et de son environnement (APOCE), le Dr. Mustapha Zebdi a mis l'accent sur l'impératif d'encourager les citoyens à acheter l'appareil de détection des fuites du CO. L'association s'attelle avec les opérateurs et la Société nationale d'électricité et de gaz (Sonelgaz) à trouver une formule «pour choisir le meilleur appareil de détection des fuites de CO émanant des équipements de chauffage et de chauffe-bain afin de le mettre à la disposition des citoyens et partant, mettre fin aux accidents d'intoxication au CO à l'origine de plusieurs décès, a-t-il soutenu, précisant que les prix de ces appareils sur le marché national oscillent entre 2000 à 3000 DA. L'APOCE a proposé à Sonelgaz de prélever le prix de cet appareil dans 3 à 4 factures de consommation d'électricité et de gaz afin de permettre au citoyen de l'acquérir à un prix raisonnable.