Les problèmes immédiats mais aussi les préoccupations post-épidémie du coronavirus, ont imprégné l'ordre du jour du Conseil des ministres réuni, hier, dimanche, par le président Abdelmadjid Tebboune. En effet, la réunion périodique du Conseil des ministres a été consacrée essentiellement à l'examen et l'adoption de l'avant-projet de loi de finances complémentaire pour l'exercice 2020 (LFC 2020), et à des exposés relatifs à la réorganisation de l'année scolaire en cours, du système numérique d'encadrement et de suivi de l'approvisionnement du marché en produits de base, outre la relance du dispositif d'appui à l'emploi de jeunes. La rencontre du Président Tebboune, jeudi dernier, avec des responsables des médias nationaux, a permis de connaître les grandes orientations de la LFC 2020 et aussi d'avoir une idée sur la réorganisation de l'année scolaire en cours qui a été perturbée par l'épidémie du coronavirus. A propos de la LFC 2020, on a pu savoir qu'elle comporterait un allègement de certains impôts et la suppression d'autres avec un durcissement du contrôle sur le commerce extérieur. Cette loi répond à «une nouvelle vision économique» qui fera du budget un outil de développement notamment à travers des incitations, et non «un simple objet de crédit et de dépenses». Selon le président de la République, la LFC 2020 permettra d'accroître les recettes fiscales à travers l'élargissement de l'assiette fiscale et l'allègement d'une partie des impôts. Il est question de l'allègement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et de la suppression de certains impôts». Aussi, la LFC 2020 comprendra des dispositions visant à resserrer le contrôle sur les opérations d'importation pour éviter la surfacturation. Dans le même contexte, le président de la République a rappelé les mesures prises pour faire face à l'effondrement des recettes pétrolières du pays, notamment la réduction des dépenses de fonctionnement de 30%, un taux «susceptible d'être augmenté si nécessaire», ainsi que le report de projets de structures publiques. Concernant le secteur éducatif, le Président Tebboune a affirmé que l'examen du baccalauréat pour l'année scolaire en cours «sera maintenu» et «il n'y aura pas d'année blanche». Il a, dans ce sens, mis l'accent sur l'importance extrême de l'examen du Baccalauréat, étant un diplôme qui donne accès à l'université, rassurant les candidats et leurs parents que les solutions envisageables seront à la portée des élèves «à qui nous ne ferons pas supporter plus qu'ils ne peuvent porter». Toutefois, les mesures à prendre dans ce sens restent tributaires de l'évolution de la propagation du nouveau coronavirus. Si les chiffres (concernant la propagation du Covid-19) venaient à baisser, nous pourrons envisager une solution. En revanche, si le scénario contraire se produira, il y aura d'autres issues à prévoir, mais pas celle de l'année blanche et les élèves concourront aux épreuves sur les cours qui leur ont été dispensés», a précisé le Président Tebboune. On sait que le président de la République a tenu à souligner qu'il n'interviendrait pas dans ces mesures, qu'il s'agisse de la définition du seuil des cours ou d'autres solutions, précisant que «cette décision reviendra aux enseignants et aux responsables du secteur». Des exposés relatifs au système numérique d'encadrement et de suivi de l'approvisionnement du marché en produits de base, et à la relance du dispositif d'appui à l'emploi de jeunes, ont été également à l'ordre du jour du Conseil des ministres.