Comme annoncé jeudi 16 juillet par les Services du Premier ministre, une opération de rapatriement des Algériens bloqués à l'étranger suite à la propagation de la pandémie du Coronavirus, a été engagée depuis lundi. Pour cela, la flotte aérienne et maritime a été mobilisée ainsi que les établissements hôteliers devant servir pour la période de quatorzaine sanitaire préventive applicable aux personnes rapatriées. On sait que le Président Abdelmadjid Tebboune a donné instruction de rapatrier tous les ressortissants algériens bloqués à l'étranger à cause du Coronavirus (Covid-19) et de n'abandonner aucun Algérien dans cette situation. Les Services du Premier ministre ont assuré, à ce propos, que «nos représentations diplomatiques et consulaires seront mobilisées tous les jours de la semaine pour l'encadrement de cette opération et pour assister et aider les citoyens concernés jusqu'à leur retour au pays». Les citoyens inscrits pour le rapatriement seront avisés et contactés par les postes diplomatiques et consulaires par e-mail et par SMS. Selon le ministère de l'Intérieur, plus de 11.000 Algériens seront rapatriés de l'étranger dans le cadre de cette opération de rapatriement qui se poursuivra, jusqu'au 30 juillet, et qui concerne 23 pays. D'autres opérations similaires suivront prochainement, a affirmé le ministère. Pour assurer le placement en quarantaine des personnes rapatriées, 65 hôtels ont été mobilisés à travers 20 wilayas, indique la même source. Dès lundi soir, des Algériens bloqués à l'étranger étaient déjà arrivés dans les ports et aéroports du pays. Hier, des vols étaient prévus pour rapatrier des Algériens bloqués en Allemagne et au Canada et lundi 27 juillet deux vols sont prévus vers Moscou et Amman, pour rapatrier nos ressortissants bloqués en Russie et en Jordanie. De son côté, l'Ambassade d'Algérie en France s'est engagée à rapatrier les citoyens algériens en séjour temporaire dans ce pays (pour tourisme, visite familiale, soins, études, stages...). Mais pour ces Algériens bloqués en France, l'inscription électronique sur la liste du ministère de l'Intérieur (échéance le 23 avril 2020) n'a visiblement servi à rien puisque, selon des échos recueillis auprès de compatriotes restés bloqués après les premières opérations de rapatriement, c'est une liste d'inscrits auprès de l'Ambassade d'Algérie en France, qui a servi pour désigner les «éligibles» à ces opérations. Les autres Algériens bloqués étaient dans l'ignorance qu'il fallait s'inscrire auprès de l'Ambassade à Paris et qu'ils ne devaient plus tenir compte de leur inscription sur la liste du ministère de l'Intérieur qui, finalement, ne leur a servi à rien. Encore une fois, une question de communication et de coordination institutionnelles semble avoir altéré la bonne réussite d'opérations qui devaient donner la mesure des capacités de l'Algérie à organiser les rapatriements. Il semble également qu'il y ait eu, jeudi au départ de Paris, des désistements d'Algériens bloqués, invités à se présenter à l'aéroport pour embarquer vers leur pays, et qui ont préféré reporter leur retour à une date ultérieure alors qu'ils s'étaient inscrits sur la liste de l'Ambassade. Combien sont-ils à avoir laissés leurs sièges vides dans l'avion alors que d'autres étaient impatients de revenir au pays et n'ont pas été convoqués? Les images diffusées par la télévision jeudi concernant les rapatriés de France ont montré un «échantillon» dominé plutôt par des adultes avec chacun, trois ou quatre grosses valises. Par ailleurs, à partir de jeudi 23 juillet, les avions d'Air Algérie destinés à rapatrier des ressortissants algériens bloqués à l'étranger, à cause de la pandémie du Covid-19, ne décolleront pas vides. Ils servent aussi à transporter des ressortissants, des résidents et des détenteurs de visa type D pour l'espace Schengen, restés bloqués en Algérie. Six destinations internationales ont été prévues au départ d'Alger du 23 au 26 juillet vers Rome (Italie), Frankfurt, (Allemagne), Mascate (Oman), Doha (Qatar) et Le Caire (Egypte). Tous les ressortissants qui prendront ces vols à partir d'Alger doivent impérativement remplir les conditions d'entrée aux pays de destination en consultant les sites web gouvernementaux de ces mêmes pays. Les frontières algériennes sont fermées depuis le 19 mars dernier dans le cadre des mesures préventives prises à la suite de la propagation du Coronavirus (Covid-19).