La représentante spéciale par intérim du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Stephanie Williams, a indiqué que la seule voie de recouvrement de la légalité en Libye est «la voie des urnes», rapportent jeudi des médias libyens. Mme Williams s'est félicité, dans un entretien avec des médias libyens, de l'accord historique de la commission militaire mixte réunie à Ghadamès en estimant que cet accord est la résultante d'une grande coopération entre Libyens et que les parties en conflit dans ce pays commencent à répondre aux conclusions établies lors du sommet de Berlin. L'objectif principal de la réunion entre les représentants militaires des deux parties Libyennes à laquelle a pris par mardi Mme Williams, était de discuter des modalités de mise-en-œuvre du cessez-le-feu. «Nous pouvons voir les avantages, les fruits du travail de la Commission militaire mixte sur le terrain ici en Libye», s'est félicitée Mme Williams. Elle a expliqué que la réunion de Ghadamès «est le début d'un processus qui va exiger de la détermination, du courage, de la confiance et beaucoup de travail». La représentante spéciale qui dirige également la Mission d'appui des Nations unies en Libye (MANUL) a noté la «détermination» des deux parties réunies au sein de cette Commission militaire mixte à mettre en œuvre l'accord de cessez-le-feu. Les délégations des deux parties avaient signé le 23 octobre dernier, à Genève, un accord de cessez-le-feu salué par le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et le Conseil de sécurité des Nations unies en appelant les parties signataires à respecter leur engagement envers ce cessez-le-feu. Cet accord prévoit un calendrier pour le départ des mercenaires et des forces étrangères du territoire libyen. «Nous avons maintenant des discussions détaillées sur le mécanisme de surveillance pour tout cela, mais il y a une demande souveraine libyenne claire en ce moment que nous avons vue dans l'accord de cessez-le-feu lui-même», a dit Mme Williams. «Le fardeau, la responsabilité incombe aux pays et aux éléments qui sont responsables d'amener ces mercenaires et ces forces en Libye», a-t-elle dit. «Ils doivent respecter la demande libyenne», a-t-elle insisté. L'envoyée de l'ONU a souligné que «l'extrême confiance» dans la capacité des parties à travailler ensemble doit désormais se traduire par des avancées sur le terrain, notant qu'il reste encore beaucoup de travail à faire. Selon la représentante spéciale, toutes les installations pétrolières sont désormais ouvertes, tout comme la production de pétrole. La National Oil Corporation a déjà signalé que la production journalière est de 800 000 barils par jours. «Nous travaillons à la reprise des vols pour permettre aux habitants du sud d'avoir une connexion avec d'autres villes de Libye», a-t-elle ajouté, constatant également l'échange continu de détenus depuis la signature de l'accord de cessez-le-feu. Parallèlement aux négociations militaires, les parties libyennes doivent réamorcer des pourparlers politiques. Un Forum de dialogue politique inter-libyen doit se tenir le 9 novembre à Tunis, la capitale de la Tunisie. «Nous devrons travailler avec les 75 participants (du Forum) sur une feuille de route politique tournée vers l'avenir avec comme objectifs clés la programmation des élections nationales», a dit Mme Williams.