Selon l'Associated Press, le président sortant a invité à la Maison-Blanche le leader républicain du Sénat et le président de la Chambre des Représentants du Michigan. Plus de dix jours après l'annonce de la victoire du démocrate Joe Biden, Donald Trump n'en démord pas : l'élection présidentielle est « truquée », et c'est en vérité lui qui a remporté le scrutin. Alors que de nombreux recours engagés sont rejetés par les tribunaux (ou retirés par les républicains eux-mêmes), les efforts juridiques du président sortant se sont en partie tournés vers le Michigan, remporté par Biden : selon plusieurs grands médias américains, il a invité des représentants de cet Etat vendredi 20 novembre à la Maison-Blanche. Selon l'agence Associated Press (AP), qui cite deux personnes proches du dossier parlant sous couvert d'anonymat, le président a invité le leader républicain du Sénat du Michigan, Mike Shirkey, et le président de la Chambre des Représentants de l'Etat, Lee Chatfield. Si la raison de cette rencontre et le nombre exacts de représentants républicains conviés n'ont pas été précisés, le « New York Times » rappelle que des membres de l'équipe de Trump assurent que des Etats partisans pourraient envoyer, selon certains scénarios, des délégations pro-Trump au collège électoral afin de court-circuiter le vote populaire ayant élu Joe Biden. Dans le Michigan, Etat industriel du nord du pays, le démocrate dispose d'une avance de plus de 150.000 voix sur Donald Trump. Mike Shirkey et Lee Chatfield ont toutefois déjà indiqué qu'ils ne tenteraient pas de renverser la victoire de Biden, rappelle l'agence AP. « La loi du Michigan n'inclut pas de possibilité pour la législature de sélectionner directement des électeurs ou d'attribuer des électeurs à qui que ce soit d'autre que celui qui a reçu le plus de votes », a affirmé le porte-parole du leader républicain du Sénat la semaine dernière. Cette invitation intervient après une série de rebondissements dans l'Etat, où des agents électoraux républicains ont refusé mardi pendant plusieurs heures de valider les suffrages enregistrés dans le comté incluant la ville de Detroit, où la population noire est majoritaire et vote largement démocrate. S'ils ont ensuite cédé face à une vaste fronde, ce bras de fer a été perçu comme une attaque inédite sur les opérations de dépouillement.