Le 26 janvier dernier, l'Institut de recherches sur la sécurité nationale a publié une étude portant sur le scénario de la riposte iranienne éventuelle en cas d'une confrontation pouvant conduire à une guerre au Moyen-Orient entre l'axe comprenant l'Iran, la Syrie et le Hezbollah et celui incluant Israël, les Etats-Unis, et les EAU. Ses conclusions ont été citées par la chaîne 12 de télévision israélienne et traduites par le site web de la télévision libanaise d'informations al-Mayadeen Tv. Concernant le déclenchement de la confrontation, l'étude prévoit les premiers tirs depuis l'ouest de l'Irak en direction d'Israël. Ils seraient du nombre de six. L'un d'entre eux parviendrait à échapper au système de défense d'une façon directe et à frapper de plein fouet un gratte-ciel à Tel Aviv. L'étude israélienne avance même le nombre de tués pouvant résulter de cette frappe : 6, auxquels s'ajoutent 30 blessés. L'étude n'explique nullement comment ces chiffres ont été estimés. L'institut prévoit aussi que l'attaque balistique fera partie d'une série d'opérations contre des cibles aussi bien israéliennes qu'américaines au Moyen-Orient. « En parallèle avec les tirs de missiles depuis l'Irak sur Israël, des missiles seraient tirés sur l'enceinte de l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad, ce qui a aboutirait à la mort d'un seul Marines», prédit l'étude en question. La veille de ces présumées attaques, l'Iran devrait selon cette dernière avoir lancé vers le couloir de Marinaa Dubaï une série d'assauts aux armes à feu et contre un centre commercial ou se trouveraient des touristes israéliens. Il en découlerait une dizaine de tués parmi ces derniers ainsi que 8 parmi les Américains et 8 locaux. L'étude croit deviner que l'organisation yéménite Ansarullah va, elle aussi, participer à cette guerre en dirigeant ses missiles contre des cibles saoudiennes, frappant de temps à autre des installations de raffinerie de pétrole dans la ville de Djeddah, au lieu de tirer ses missiles au sud de Haïfa. En riposte, Israël va lancer un assaut de grande envergure contre des cibles iraniennes en Syrie et en Irak. Faisant des tués parmi les Iraniens et les combattants du Hezbollah. Ce à quoi ce dernier va riposter en tirant des missiles vers le nord d'Israël, dans une première phase destinée à limiter la confrontation, au lieu de tirer ses missiles vers le sud de Haïfa. Ce à quoi, toujours selon la simulation israélienne, «Israël va riposter en attaquant des cibles au Liban, tuant 30 civils. Et le Hezbollah à son tour de répliquer en élargissant le cercle de son offensive en direction de Tel Aviv provoquant la mort de 12 civils israéliens ». A son tour, Israël riposterait tout en veillant à ne pas pousser les choses vers une confrontation de grande envergure et à la guerre. La réaction des Etats-Unis prévue dans ce cas, comme s'attend l'étude est la suivante : adresser des messages à l'Iran condamnant les attaques, élever le niveau des préparatifs militaires de leurs forces dans le Golfe, effectuer des pourparlers consultatifs avec la Russie et la Chine sur la riposte convenable, adresser une mise en garde à l'Iran que si l'offensive de ses alliés se poursuivaient contre leurs forces, les USA riposteraient fermement et avec intensité contre elles. Hormis les attaques contre les pro iraniens en Irak, l'étude israélienne ne s'attend pas à des mesures offensives de la part des Américains lesquels devraient s'occuper essentiellement du Golfe et non de la confrontation entre Israël et le Hezbollah. Le scénario israélien doute que les Etats-Unis puissent activer un mécanisme efficace pour mettre fin à la guerre. C'est le président russe Vladimir Poutine qui, dans ces circonstances, pourrait se positionner en tant qu'acteur régional et international central, grâce à ses capacités de pouvoir s'entretenir avec tous les acteurs et à activer une diplomatie intensive avec eux. L'Iran devrait selon le scénario israélien se comporter d'une manière contrôlée pour empêcher deux résultats négatifs pour lui : une attaque contre des cibles sur son territoire, et l'affaiblissement de la force balistique du Hezbollah au Liban. Dans le but de dissuader Israël d'attaquer les infrastructures nucléaires iraniennes. Mais le scénario s'attend tout de même à ce que l'Iran échoue dans ses tentatives d'empêcher le Hezbollah d'agir contre Israël. La tension pourrait, selon l'institut israélien, refléter les intérêts indépendants du Hezbollah à l'égard de l'Iran quand bien même il dépend de lui. La réaction attendue de la part des Emirats arabes unis serait d'empêcher que leur sol ne fasse à nouveau l'objet d'une autre offensive et d'appeler le Conseil de sécurité à ouvrir une enquête internationale contre ses auteurs, tout en coordonnant leurs positions avec l'Arabie saoudite et le Bahreïn pour riposter contre des cibles houthies au Yémen.