L'ambassadeur d'Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud, s'est entretenu avant-hier vendredi avec le président du Sénat français, Gerard Larcher autour de la coopération bilatérale algéro-française et les perspectives de renforcement de la coopération parlementaire, mais aussi les questions régionales ainsi que sur les échéances bilatérales à venir, en mettant l'accent sur la 5ème réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), dont les travaux sont prévus prochainement à Alger. Un entretien au cours duquel Mohamed-Antar Daoud a rappelé la disponibilité de la partie algérienne à consolider la coopération bilatérale dans tous les domaines, conformément à la volonté exprimée par les Présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron. De travailler de concert sur les dossiers d'intérêt commun, notamment économiques, les questions régionales et le dossier de la mémoire. Se félicitant, au passage, de la qualité des relations entre les institutions parlementaires des deux pays, les deux responsables ont également échangé, largement, sur l'état des relations bilatérales entre les deux pays et les perspectives de renforcement de la coopération parlementaire. A cet effet, le président du Sénat français a fait part de sa détermination à œuvrer pour la densification des échanges avec le Conseil de la nation à travers, d'une part, la tenue dans les meilleurs délais du 2ème Forum de coopération parlementaire de haut niveau et d'autre part, la mise en place d'un nouveau mécanisme de concertation sur les principaux enjeux de l'agenda international. Pour sa part, et après avoir exprimé ses meilleurs vœux de santé à l'endroit du président de la République, Abdelmadjid Tebboune et plein succès dans ses missions, le président du Sénat français Gerard Larcher s'est félicité de la solidité des liens de coopération existant entre les deux pays dans tous les domaines et la volonté politique affichée de part et d'autre de leur insuffler une dynamique nouvelle. Evoquant la question du Sahara occidental, l'ambassadeur d'Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud, qui a tenu à signaler la gravité de la situation dans ce territoire occupé, induite par la reprise du langage des armes entre le royaume du Maroc et le Front Polisario, a rappelé la position, constante, de l'Algérie en faveur de l'exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l'autodétermination, conformément aux principes de la charte des Nations unies et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale. S'agissant des questions régionales, notamment la situation au Sahel, les deux responsables ont insisté sur la nécessité de renforcer les mécanismes de coopération internationale en matière de lutte contre le terrorisme, le crime organisé transfrontalier et leur connexion avec les divers trafics : drogue, armes, migration clandestine… Les mêmes responsables ont, à l'occasion, salué la formation d'une autorité exécutive intérimaire en Libye, marquant le soutien de leurs pays aux efforts des Nations unies pour une réconciliation inter-libyenne, en dehors de toute interférence étrangère. Pour ce qui est de la situation au Mali, les échanges entre ces deux responsables ont permis de relever la satisfaction des différentes parties quant à la tenue à Kidal, de la 5ème réunion de Haut niveau du Comité de suivi de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, qui a vu la participation, par visioconférence, du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.