A peine que le projet de création de la Superligue étouffé, voilà qu'une nouvelle Superleague place ses rails pour prendre son envol malgré l'échec du premier projet. La bataille semble ne pas s'essouffler malgré le retrait de quelques clubs, du premier projet. Cela semble ne pas faire fléchir les auteurs qui signent et persistent malgré le désengagement de nombreuses enseignes de clubs sportifs. L'idée d'une relance, même timide semble maintenir la pression puisqu'elle fait l'objet de réflexion à de nombreux niveaux. Le grand média sportif français estime pour sa part que «l'avenir du football est devenu une nécessité...» Le fait de ne pas lâcher prise, d'en parler et de tenter de séduire les autres clubs, cela signifie que la Superligue reste néanmoins toujours dans les tuyaux. D'ailleurs pour Fiorentino Pérez ex-président et auteur de cette Ligue, le projet est toujours en stand-by. Il remontera à la surface puisque pas totalement abandonné... Une sorte de lutte est engagée sur le terrain entre ceux qui souhaitent mettre en route le projet et ceux qui, pour diverses raisons, préfèrent se retirer et attendre pour mieux sauter. Le projet étouffé garde encore toutes ses chances de refaire surface. Les réactions des clubs Selon le grand journal sportif, Agnelli dans des propos à Reuters affirme «pour être franc et honnête, ce ne sera pas le cas». Pour Karl-Erik Nilsson, vice-président de l'UEFA «il y aura des 'conséquences' pour les clubs qui s'étaient engagés en Superligue... doivent vivre avec leur honte (…) Nous devrons discuter d'éventuelles conséquences additionnelles. Mais il y aura des conséquences, notamment autour de la confiance et la crédibilité». Pour le propriétaire de Manchester United, Joel Glazer qui a publié une lettre ouverte à destination des supporters des Red Devils : «Nous nous sommes trompés et nous voulons montrer que nous pouvons corriger cela... Je m'engage personnellement à rétablir la confiance avec nos supporters et à tirer les leçons du message que vous avez livré avec tant de convictions». Glazer poursuit sa lettre en estimant que «la Superligue n'était pas la bonne façon de s'y prendre (…) En cherchant à créer une base plus solide pour le jeu, nous n'avons pas montré suffisamment de respect pour ses traditions enracinées profondément, la promotion, la relégation, et nous en sommes désolés», rapporte le journal FF. Autres réactions Un autre boss, Gian Piero Gasperini, a selon ce même quotidien salué les prises de positions de Jürgen Klopp et de Pep Guardiola au sujet de la Superligue «ce qui reste aujourd'hui, c'est une grande admiration pour ce qu'ont dit Pep Guardiola, Jürgen Klopp, les joueurs de Liverpool, les supporters de Chelsea, Roberto De Zerbi (Ndlr : entraîneur de Sassuolo. Ce dernier a lâché mardi «je l'ai indiqué à mes joueurs avant l'entraînement, mais également à mes dirigeants. S'ils m'obligent [à jouer le match de mardi face au Milan], j'irais. Mais je n'ai aucun plaisir car Milan fait partie des fondateurs de la Superligue. Je suis en colère, c'est un coup d'Etat (…) C'est comme si le fils d'un ouvrier n'avait pas le droit de prétendre à un futur de docteur ou d'avocat (…) Cette saison, nous avions pour objectif de décrocher l'Europe. Peut-être que nous sommes trop cons à encore rêver». La réaction des gens et des supporters a été belle, poursuivait Gasperini lundi, il semblait qu'il ne servait plus à rien de jouer. Jusqu'à il y a deux jours, je n'avais pas beaucoup entendu parler de mérite sportif, on parlait seulement d'objectifs économiques. Je ne peux que souhaiter que avec tout ça, des performances comme celle de l'Atalanta ou d'autres petits clubs puissent être plus fréquentes, avec un système qui le permette». Le projet n'aurait jamais été lancé sans les supporters John W. Henry, propriétaire du club de Liverpool, s'est également excusé auprès des supporters des Reds, mais aussi auprès de Jürgen Klopp et des joueurs : «Je veux m'excuser auprès de tous les supporters de Liverpool pour les perturbations que j'ai créées ces dernières 48 heures. Le projet n'aurait jamais été lancé sans les supporters. Nous vous avons entendu, je vous ai entendu. Je veux m'excuser auprès de Jürgen (Klopp), Billy (Hogan, directeur général du club), de tous les joueurs et de tous ceux qui travaillent si dur à Liverpool pour rendre nos supporters fiers. Ils n'ont aucune responsabilité dans ce qu'il s'est passé (…) Je vous ai laissé tomber». Enfin, on retiendra cette réaction du président catalan Joan Laporta qui garde encore espoir : «Il est absolument nécessaire que nous, les grands clubs, qui apportons une quantité considérable de ressources, ayons également notre mot à dire dans la répartition des revenus». Tout en restant «ouvert à un dialogue avec l'UEFA» pour parvenir à un accord satisfaisant pour tous les partis. Laporta estime, à l'image de son homologue madrilène, que les grands clubs ont «besoin de plus de ressources pour que ce football reste un grand spectacle».