Des pluies torrentielles tuent cinq personnes à Médéa et à M'Sila, durant les dernières 24 heures, et causent d'importants dégâts matériels, selon le bilan provisoire des services de la Protection civile, mobilisés depuis deux jours pour rechercher d'éventuels disparus. Sans compter le nombre de sinistrés causé par les fortes averses et les dégâts subis par les voitures et les infrastructures. «Le dernier bilan des intempéries durant les dernières 24 heures fait état de 5 morts, dont 4 emportés par les eaux de pluie à Beni Slimane (Médéa)», a indiqué le communiqué de la PC, appelant à plus de vigilance en raison de la poursuite des intempéries durant les prochaines heures. «Des pluies sous forme d'averses orageuses affecteront plusieurs wilayas du pays à partir de mardi», ont averti les services de l'Office national de météorologie (ONM), annonçant dans le même BMS, «un niveau d'alerte 1 (jaune), et prévoit des pluies sous forme d'averses orageuses dans les wilayas de Laghouat, Béchar, Djelfa, El-Bayadh, Naâma et Ghardaïa». Ils ont appelé à la prudence. Encore des intempéries qui risquent de provoquer des inondations meurtrières et dévastatrices causant des millions de dinars au Trésor public. Sans oublier les pertes humaines que la société déplore chaque année à cause des intempéries, vents et pluies. En septembre et décembre derniers, dans une situation quasi similaire, des averses orageuses ont causé la mort de plusieurs personnes, disparus et d'innombrables dégâts matériels. Quelques mois plus tard, le même scénario se répète. Encore des inondations meurtrières qui viennent endeuiller la famille algérienne, à quelques jours de la fin du mois de Ramadhan et dans un contexte sanitaire et financier très difficile. La démarche de prévention contre les risques d'inondations des autorités s'avère encore vulnérable et les enquêtes ouvertes lors des derniers épisodes d'inondations n'ont pas abouti à la mise en place d'une politique ferme en raison de l'anarchie urbaine et la mauvaise gestion des risques, toujours pointés du doigt. Difficile de limiter les risques d'inondations et de crues dans des conditions urbaines et climatiques complexes. En attendant de trouver des solutions pratiques à cette situation, les autorités prennent en charge les sinistrés. Quelques heures après le drame causé par les intempéries dans la wilaya de Médéa, une cellule de crise a été installée, par le wali, Djahid Moussa Mabrouk, pour surveiller l'évolution de la situation au niveau des localités dévastées par ces inondations. Six communes ont été gravement affectées par les fortes pluies orageuses. Dès les premières alertes, les agents de la Protection civile se sont dépêchés sur place pour secourir les personnes emportées par les eaux et celles coincées dans leurs véhicules. Ils ont réussi à secourir deux filles, bloquées au bord de l'Oued. Les cinq personnes décédées n'ont pas eu la même chance. Concernant les dégâts matériels, les pompiers ont fait état «des effondrements partiels de murs de l'école des sourds-muets et de l'hôpital local, outre 116 véhicules touristiques, 15 camions et 2 ambulances endommagés en raison des inondations dans la commune de Beni Slimane à Médéa. Au niveau de la wilaya d'Oum El Bouaghi, de Tissemsilt, les agents de la Protection civile ont constaté, uniquement, des dégâts matériels, mais aucune perte humaine n'a été enregistrée, toutefois, il faudra faire preuve de vigilance durant les prochaines heures de pluies orageuses annoncées par l'ONM.