Le Gouvernement s'engage, dans son Plan d'action, à accompagner l'industrie pharmaceutique afin d'assurer une « meilleure sécurité sanitaire », à travers l'orientation de l'investissement vers les médicaments à haute valeur ajoutée. Le développement industriel du secteur passera aussi par l'accélération du traitement des demandes d'agrément des nouvelles unités de production, notamment celles orientées vers les produits sous tension et strictement importés et ériger « le Groupe Saidal en outil de l'Etat pour assurer une souveraineté sanitaire ». Le Gouvernement envisage aussi la promotion de la fabrication locale des intrants et matières premières et la poursuite de l'encouragement des investissements orientés vers les produits utilisés dans le cadre de la lutte contre la pandémie Covid-19. Le Plan d'action prévoit, en outre, de numériser et de dématérialiser les procédures d'enregistrement des produits pharmaceutiques, d'homologation des dispositifs médicaux et d'agrément des établissements pharmaceutiques, ainsi que la création de banques de données sur les prix à l'international pour la matière première, les produits finis et les équipements. Outre la réforme de la réglementation et la disponibilité des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux, le Gouvernement compte dans le cadre de ce Plan d'action, poursuivre les réformes du cadre réglementaire et mettre en place un cadre assurant la qualité et la recherche et développement au titre des études cliniques et de la bioéquivalence pour les médicaments génériques. Il s'agit également de réguler et de moraliser l'activité de l'information scientifique et la publicité des produits pharmaceutiques, ainsi que d'adapter le cadre réglementaire et de préciser les modalités d'établissement et de mise à jour de la nomenclature nationale des produits pharmaceutiques, et ce, dans le but de répondre à la problématique de la confusion entretenue avec les compléments alimentaires et les produits de nutrition spécifique. La réforme concerne aussi, selon le document, la détermination de la liste des médicaments ne relevant pas de la prescription obligatoire afin de réduire le recours à l'automédication pouvant engendrer des tensions sur la disponibilité des produits pharmaceutiques. De plus, il est question de lutter contre le phénomène de la toxicomanie et de l'usage détourné des produits pharmaceutiques par la mise en place des commissions intersectorielles.