Au lendemain de la pénurie de certaines marques de médicaments sur les étales des pharmacies utilisés dans le protocole thérapeutique anti-Covid-19 pour cause de spéculation, le ministère de l'Industrie pharmaceutique et celui du Commerce ont mobilisé, ensemble, plusieurs de leurs équipes d'inspection sous forme d'équipes mixtes dans le cadre d'une vaste opération de contrôle anti-spéculation lancée depuis cinq jours. Hier, un communiqué du ministère de l'Industrie pharmaceutique a rendu le bilan de ces opérations, il a révélé la découverte par les brigades mixtes, lors des opérations de contrôle, d'un quart de million de boîtes de paracétamol et de 16.000 boîtes d'anticoagulants destinés à la spéculation. Selon le ministère, seize opérations de contrôle ont été menées entre la période allant du 23 au 27 janvier dernier dans le Centre et l'Est du pays, révélant l'existence d'un monopole sur le marché de médicaments, où 16.000 boîtes d'anticoagulants et 250.000 boîtes de paracétamol ont été saisies, tandis que 15 mises en demeure ont été délivrées. Le ministère a ajouté que «les quantités de médicaments susmentionnées ont été envoyées aux pharmacies 48 heures après avoir publié des notifications officielles à leur sujet, ce qui signifie que toutes ces quantités de médicaments ont été ventilées vers les pharmacies d'officine», a indiqué ledit communiqué. En face, l'Inspection générale dudit ministère a sévèrement punie les établissements de distribution des médicaments concernés, où des notifications de la fermeture ont été engagées à leur encontre et applicables à partir d'hier, dimanche 30 janvier. Par ailleurs, le ministère de l'Industrie pharmaceutique a juré, à travers le même communiqué, de poursuivre et de renforcer les opérations d'inspection à travers un programme d'inspection «à plus grande échelle «et ce, à partir de ce lundi 31 janvier, grâce à l'intervention du ministère du Commerce dans le cadre d'une fusion avec le ministère de l'Industrie pharmaceutique, qui a été créé le 20 janvier et qui a donné lieu à la création des brigades mixtes, selon le même communiqué. Aussi, la tutelle s'est dite engagée, dès aujourd'hui, au renforcement de son programme d'inspection pour s'assurer de la disponibilité continue des médicaments utilisés dans le protocole thérapeutique anti-Covid-19. Pour cela, les brigades mixtes sont chargées de «lutter contre toutes pratiques commerciales susceptibles d'entraîner des tensions et ruptures d'approvisionnement de certains médicaments, telles les pratiques de retentions, de ventes concomitantes, de vente dites par packs, et qui exposeraient les contrevenants à sanctions administratives, financières et pénales conformément à la législation en vigueur», prévient le ministère. Il a également fait savoir qu'une boite e-mail ([email protected]) est mise à la disposition des pharmaciens d'officine victimes de ces pratiques commerciales illégales, soulignant qu'ils sont appelés à porter directement leurs réclamations à la connaissance des services de l'Inspection Générale relevant du ministère de l'Industrie pharmaceutique, conclut le communiqué de la tutelle.